L’OMS a reconnu l’intérêt de creuser cette piste évaluée par plusieurs études coordonnées par l’université de Bristol au Royaume-Uni sur l’efficacité des corticoïdes pour traiter des patients gravement touchés par la Covid-19.
Le résultat de sept grandes études internationales, coordonnées par l’université de Bristol au Royaume-Uni a été rendu public jeudi dans le Journal of american medical association (Jama). L’article en question met en avant les bienfaits des corticoïdes sur les patients atteints de la forme grave de la Covid-19. Cette thérapie réduirait de 21 % le risque de mortalité pour les patients présentant des formes sévères de la maladie. Dans les détails, près de 50% des 1 703 malades issus de douze pays différents ont reçu un placebo de corticoïdes associé à des soins standards. L’autre moitié a en revanche reçu de véritables corticoïdes. En conséquence, le taux de survie avec le véritable médicament s’élève à 68 %, contre moins de 60 % avec le placebo.
C’est la première fois depuis le début de l’épidémie de coronavirus qu’un tel traitement a démontré une telle efficacité. "Les corticoïdes sont des médicaments bon marché et prêts à l’emploi, et notre analyse a confirmé qu’ils étaient efficaces pour réduire les décès parmi les personnes les plus gravement atteintes par le COVID-19", a expliqué Jonathan Sterne, professeur de statistique médicale et d’épidémiologie à l’Université de Bristol, en Grande-Bretagne, l’un des auteurs sur le récit d’Ouest France. Le résultat a d’ailleurs interpellé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a fortement déconseillé leur utilisation au départ. L’organisation onusienne a aujourd’hui reconnu l’intérêt de cette piste médicamenteuse.
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