La femme est plus exposée à l’infarctus que l’homme. Toutefois cela n’est pas une fatalité… à condition de se conformer à certaines prédispositions.
Selon Metronews, une femme sur trois risque de décéder d’une maladie cardiovasculaire. Alors que les cas d’infarctus du myocarde progressent chez la femme de plus de 55 ans, il régresse chez l’homme.
-Les facteurs de risque : le tabagisme et le stress
Les spécialistes pointent le tabagisme, l’hypertension (et donc le stress), la cholestérolémie, le surpoids, la sédentarité et l’alcool comme facteur de risque, au même titre que chez l’homme. Toutefois leur effet sur les artères de la femme est différent, explique à Metronews le professeur Claire Mounier-Vehier, première vice-présidente de la Fédération française de cardiologie (FFC).
Cela relève de la condition physiologique. Les artères des femmes sont plus fines et se rompent plus facilement. En outre, cinq ans après la ménopause, on assiste à la disparition de l’effet protecteur des œstrogènes naturels, qui font que les artères soient souples, dilatées et évitent les caillots. En même temps, les taux de triglycérides et de mauvais cholestérol grimpent.
-Douleur à l’estomac et essoufflement : des symptômes
Le symptôme le plus répandu est la douleur thoracique, cette sensation d’étau dans la poitrine. Mais d’autres symptômes existent également chez les femmes, comme des douleurs à l’estomac pouvant faire penser à un ulcère gastrique, des vomissements, un essoufflement à l’effort ou des palpitations.
- Conseil : Suivre une rééducation cardiaque
La vice-présidence de la FFC est inquiète de l’attentisme des femmes, puisqu’en général lorsqu’elles présentent des symptômes d’infarctus, elles mettent une heure de plus que les hommes avant d’appeler le Samu. Or la rapidité de la réaction est vitale pour désobstruer les artères et limiter l’ampleur de l’infarctus.
Le professeur Claire Mounier-Vehier affirme qu’"il faut leur donner des coups de pied aux fesses pour qu’elles suivent une rééducation après infarctus, alors que cela réduit le risque de récidive". Elles ne sont qu’une sur dix à suivre une rééducation.