Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), également appelé dystrophie ovarienne, est fréquent chez les femmes en âge de procréer. Comment se manifeste-t-il ?
Le syndrome des ovaires polykystiques a été découvert en 1935 par les chercheurs américains Stein et Leventhal. Il correspond à une absence d’ovulation de la femme qui peut s’étendre de quelques mois à plusieurs années, présentant ainsi un grand impact sur la fertilité. Cette anovulation est due à une production trop importante de follicules ovariens empêchant ainsi une fonction normale des ovaires et la production des ovules.
Ce syndrome se traduit par des symptômes tels que :
-L’absence des règles (aménorrhée) ou des règles irrégulières
-Une poussée d’hormones mâles, les androgènes, qui se traduit par de forte acné et une pilosité accrue
-Une perte importante de cheveux (alopécie)
-Une importe prise de poids
-Des difficultés à tomber enceinte
Le médecin peut par ailleurs confirmer très simplement le diagnostic par une échographie : il verra alors que les ovaires sont plus gros que la normale et qu’ils contiennent justement des kystes. Si les symptômes sont bien connus, les causes de la maladie restent encore assez floues. Les médecins évoquent le plus souvent le facteur génétique mais aussi un déséquilibre entre la production d’hormones mâles et femelles, une résistance à l’insuline, le surpoids et la pilule contraceptive.
La plupart du temps, les femmes se rendent compte qu’elles sont atteintes de ce syndrome lorsqu’elles tentent d’avoir un enfant. L’arrêt du contraceptif coïncide alors souvent avec une absence de règles ou bien avec des règles totalement irrégulières. Celles qui arrivent à tomber enceinte ont souvent une grossesse avec des complications et elles sont davantage disposées à faire de fausses couches.
Concernant le traitement, il vise surtout à améliorer la qualité de vie et à atténuer les symptômes liés au syndrome. Une meilleure hygiène de vie passant par des exercices physiques fréquents, une alimentation saine et équilibrée peuvent constituer une bonne prise en charge des symptômes.
Il est également recommandé aux femmes présentant un surpoids de suivre un régime. La perte de poids a un effet direct sur la diminution de la sécrétion d’androgènes. Cela permet aussi de rétablir le cycle menstruel et un retour de l’ovulation. La prise de médicaments, comme des antibiotiques ou des pilules contraceptives oestro-progestatives, est également proposé par les médecins.