Omar Vega/AP/SIPA
Cassie, de son vrai nom Casandra Ventura, l’ex-compagne de P. Diddy a apporté un témoignage accablant lors du procès du rappeur. La défense a contre-attaqué en disant qu’elle a constamment participé aux "freak-offs".
Au troisième jour d’un procès retentissant, la défense de Sean Combs, alias P. Diddy, a riposté fermement après les déclarations de son ex-compagne, la chanteuse Cassie, de son vrai nom Casandra Ventura. Cette dernière a évoqué plus de dix années de violences sexuelles, d’emprise psychologique et de manipulation qu’elle attribue à l’artiste. Son témoignage, livré mardi et mercredi, a marqué les débats, rapporte 20 Minutes.
En réplique, l’avocate du producteur, Anna Estevao, a cherché à dépeindre une relation complexe, mais consentie. "Vous étiez jalouse incroyablement jalouse", a-t-elle lancé à la plaignante. La défense a affirmé que Cassie aurait joué un rôle actif dans leur vie intime. Elle a constamment participé aux "freak-offs", ces soirées controversées mêlant sexe et drogue. "Vous et Sean Combs avez été amoureux pendant onze ans. Vous l’aimiez, vous preniez soin de lui", a souligné l’avocate. Cette dernière l’a également accusée d’avoir régulièrement consommé des drogues, telles que le GHB et la kétamine, selon France Info.
Lors du procès, l’avocate a présenté des messages intimes échangés entre les deux artistes, datant des années 2010. Certains courriels à caractère sexuel ont été lus à l’audience sans objection de la part de la chanteuse. Cassie a reconnu avoir eu recours à des substances pour anesthésier sa douleur. "J’en prenais pour ne rien sentir, pour tenir face à l’humiliation", a-t-elle déclaré. Très affectée, elle a raconté avoir perdu toute envie de vivre avant de suivre une thérapie et une cure de désintoxication en 2023.
Enceinte de son troisième enfant avec son époux actuel, Alex Fine, elle ne sera plus interrogée après vendredi, une décision prise par le juge Arun Subramanian.
Cette affaire judiciaire a débuté en novembre 2023 lorsque Cassie a déposé une plainte pour viol, violences et exploitation sexuelle. Elle a ensuite conclu un accord à l’amiable estimé à 20 millions de dollars. "Vous comprenez que sa carrière a été ruinée par cette plainte", a soutenu l’avocate de P. Diddy. Cependant, cette procédure a déclenché une vague de témoignages, car des dizaines de victimes présumées, hommes et femmes, ont par la suite accusé l’artiste.
Incarcéré depuis huit mois, ce dernier est désormais jugé pour des faits graves, notamment trafic sexuel, enlèvement, corruption et gestion d’un réseau à des fins d’exploitation criminelle.
> A lire aussi : Affaire P. Diddy : probablement jusqu’à 500 victimes