Elle a abandonné sa carrière dans les relations publiques un an après son mariage en 2000, pour se consacrer à sa famille —le couple a eu trois enfants, dont l’aînée est décédée dix jours après sa naissance—, et à des associations caritatives. Très présente aux côtés de son mari, elle compte plus d’un million d’abonnés à sa page de micro-blogs Twitter.
LONDRES (AFP) - Dans une campagne législative très disputée, les principaux candidats ont dégainé leur atout charme : leurs épouses. Sarah Brown, Samantha Cameron et Miriam Gonzalez Durántez (Clegg) jouent le jeu, mais la place de Première dame du Royaume-Uni semble peu convoitée.
Préférant protéger leur vie familiale et rester dans l’ombre de leur époux, le travailliste Gordon Brown et le conservateur David Cameron, Sarah Brown et Samantha Cameron ont récemment multiplié les interventions.
"J’ai découvert que parler en public et me retrouver sur le devant de la scène n’est pas quelque chose que j’ai envie de faire naturellement", a confié Sarah Brown, 46 ans, cette semaine au magazine Grazia. "J’ai dû apprendre à rencontrer les gens et à le faire en sachant que l’on m’observe".
Sa véritable entrée dans l’arène politique date de 2008 lorsqu’elle a lancé le discours de son mari à la conférence annuelle du parti travailliste.
Cette diplômée de psychologie de l’université de Bristol avait fondé à 30 ans, avec une amie d’enfance une agence de relations publiques, rapidement couronnée de succès.
Elle a abandonné sa carrière dans les relations publiques un an après son mariage en 2000, pour se consacrer à sa famille —le couple a eu trois enfants, dont l’aînée est décédée dix jours après sa naissance—, et à des associations caritatives. Très présente aux côtés de son mari, elle compte plus d’un million d’abonnés à sa page de micro-blogs Twitter.
Elle habite Downing Street depuis près de 10 ans : Gordon Brown était ministre des Finances depuis 1997, avant de devenir Premier ministre en 2007.
En cas de victoire des Tories, l’aristocrate "SamCam", 39 ans, issue de la grande noblesse anglaise, suivra-t-elle son exemple en abandonnant son poste de directrice de la création d’une marque de maroquinerie de luxe qu’elle a dépoussiérée ?
"Ce n’est pas dans mes projets mais attendons de voir", déclarait-elle cette semaine, également dans Grazia, celle qui porte un tatouage au talon.
Enceinte de son quatrième enfant, elle a néanmoins pris des congés pour sillonner le Royaume-Uni avec "Dave", voire même en solo. Leur fils aîné, lourdement handicapé, est décédé en février 2009.
Qualifiée d’"arme secrète" par son mari, elle est populaire et son apparente simplicité contribue à gommer l’image snob de celui qu’elle a commencé à fréquenter alors qu’elle étudiait les arts plastiques à Bristol.
Comme Sarah Brown, ses tenues sont scrutées par la presse. "Je ne me décrirais pas comme étant glamour en permanence", a-t-elle confié, estimant "très stressant" de devoir conjuguer toutes ses casquettes tout en veillant à son apparence.
Pour Miriam Gonzalez Durántez, l’épouse espagnole du chef du parti libéral démocrate Nick Clegg, l’intérêt médiatique pour le look des "First ladies" des grands partis est "frivole".
Avocate internationale de haut vol à Londres, elle a travaillé pendant toute la campagne, accompagnant son mari uniquement le week-end car elle n’a "pas le luxe" de pouvoir s’arrêter et est suffisamment occupée par leurs trois jeunes fils.
Qu’adviendrait-il dans l’éventualité -très peu probable- où Nick Clegg deviendrait chef du gouvernement ? "Si Nick devenait Premier ministre et que je devais abandonner mon emploi pour aider le pays, je n’aurais aucun problème à le faire".
Elle est née en 1968 en Espagne, d’une mère professeur de chimie et d’un père maire du village d’Olmedo (nord de Madrid) puis sénateur. Le couple s’est marié en 2000, après s’être rencontré à Bruges (Belgique) où ils étudiaient.
