Le roi d’Espagne Juan Carlos est sorti mardi après-midi, souriant et se déplaçant sans aide, de l’hôpital de Barcelone où il a été opéré samedi d’une tumeur bénigne au poumon.
BARCELONE (Espagne) (AFP) - Le roi d’Espagne Juan Carlos est sorti mardi après-midi, souriant, de l’hôpital de Barcelone où il a été opéré samedi d’une tumeur bénigne au poumon.
Assailli par une foule de journalistes, le souverain espagnol, âgé de 72 ans, a prononcé quelques paroles de remerciement pour son équipe médicale qui l’entourait à sa sortie de l’hôpital.
"En Espagne, nous devons être fiers de notre système de santé public, tant ici en Catalogne qu’à Madrid", a déclaré Juan Carlos, apparu souriant, en tenue décontractée, et qui marchait sans aide.
Le monarque a exprimé ses "remerciements pour l’équipe médicale, les infirmières et tous ceux qui se sont occupés de moi", ainsi qu’aux médias pour la façon dont ils ont "exhaustivement et très bien" rendu compte de son opération et de sa brève hospitalisation.
L’Hôpital Clinic de Barcelone avait indiqué à la mi-journée que son état de santé évoluait "très favorablement" et qu’il allait pouvoir rentrer chez lui "pour poursuivre sa convalescence post-chirurgicale et récupérer progressivement son activité normale dans les prochaines semaines".
La même source avait indiqué lundi soir que des analyses complémentaires avaient "écarté définitivement la présence de cellules malignes dans les nodules au poumon qui ont été enlevés".
Son état s’est "beaucoup amélioré" et "il a très envie de rentrer à la maison et de reprendre une vie normale", avait confié dans la matinée son fils, le prince Felipe, héritier du trône d’Espagne.
Samedi, les médecins avaient estimé qu’il pourrait reprendre une activité "non physique" d’ici une quinzaine de jours. Le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero avait indiqué qu’il n’aurait "aucun problème" à participer au sommet UE/Amérique latine prévu les 18 et 19 mai à Madrid.
Né le 5 janvier 1938 à Rome, Juan Carlos a été proclamé roi d’Espagne le 22 novembre 1975, deux jours après la mort du dictateur Francisco Franco, qui l’avait désigné dès 1969 pour successeur.
Il est considéré comme un pilier de la démocratie espagnole et sa figure est très populaire en Espagne où la monarchie fait l’objet d’un large consensus, hormis dans les milieux indépendantistes basques et catalans, au sein de la gauche communiste et de l’extrême droite.
Affable et naturel, cet amateur de sports nautiques, de chasse et de cigares, n’avait connu aucun problème de santé sérieux jusqu’ici.