Qui a rallié le plus de régions en vue d’élire la future Miss France ? Endemol ou Geneviève de Fontenay ? L’âpre querelle que se livrent les deux camps pour le contrôle du concours de beauté vire à la bataille de chiffres, sans qu’aucune liste ne soit officiellement fournie.
PARIS (AFP) - Qui a rallié le plus de régions en vue d’élire la future Miss France ? Endemol ou Geneviève de Fontenay ? L’âpre querelle que se livrent les deux camps pour le contrôle du concours de beauté vire à la bataille de chiffres, sans qu’aucune liste ne soit officiellement fournie.
A en croire la dame au chapeau, patronne des Miss France depuis 30 ans, deux élections nationales de Miss auront lieu en décembre : celle d’Endemol "pour les candidates qui n’ont pas de gêne", et la sienne, "pour celles qui ont de la dignité".
Geneviève de Fontenay, qui a rompu avec son ex-employeur Endemol l’accusant de "bafouer" l’image du concours, a assuré ce week-end être soutenue par les "trois quarts des délégués régionaux" du comité Miss France pour élire sa propre reine de beauté, dont elle ne dévoilera le nouveau nom qu’à l’automne.
La réplique de la société Miss France, qui appartient à Endemol, propriétaire de l’élection, est tombée lundi : la société de production accuse son ex-collaboratrice de "répandre de fausses informations", et revendique le ralliement de 17 comités régionaux sur 32.
De nouveaux délégués seront désignés pour permettre à l’intégralité des régions d’être représentées lors de l’élection nationale de 2011, assure encore Endemol.
La société de production avait demandé aux 32 délégués régionaux de choisir avant le 10 mai entre la société Miss France et le camp de Mme Fontenay.
Et Endemol d’ajouter : "le concours de décembre prochain sur TF1 sera bien sous l’égide de Miss France et intitulé Miss France et non autrement, la société Miss France étant la seule détentrice de la marque depuis son rachat en 2002 par le groupe Endemol".
"Je doute que que les 17 ralliements annoncés par Endemol soient conformes à la réalité. 22 comités régionaux sont avec moi", a répondu lundi soir la très médiatique Mme de Fontenay.
Qui dit vrai ? Impossible de savoir, les deux camps refusant de publier la liste des régions revendiquées.
Sollicitée par l’AFP, Endemol n’a pas voulu nommer les régions revendiquées. De son côté, Mme de Fontenay publiera sa liste... "quand Endemol le fera".
La gardienne du temple des Miss France a attaqué fin mars Endemol, le "pape" de la téléréalité, devant les Prud’hommes pour "rupture du contrat de travail sur le plan de l’éthique et de la morale".
Elle lui reproche d’avoir "bafoué l’image" du concours de beauté en faisant participer à l’émission "La Ferme Célébrités" (produite par Endemol et diffusée sur TF1) Kelly Bochenko, la Miss Paris 2009 destituée après la parution dans un magazine people de photos dénudées, sexuellement explicites.
Mme de Fontenay avait demandé à TF1 que la jeune femme quitte l’émission.
Pour Endemol, c’est Xavier de Fontenay, son fils, qui est l’instigateur de la rupture, ce dont sa mère se défend.
Née en 1932 dans une famille bourgeoise, Geneviève de Fontenay s’est retrouvée à la tête des miss en 1981 après la disparition de son mari, fondateur du concours.
Connue pour son style inimitable, toujours vêtue d’un panama noir à ruban blanc ou l’inverse, elle n’hésite pas à prendre position dans des débats de société.
Son franc-parler a forgé sa popularité, nourrie aussi par un décalage entre sa gouaille et son look d’aristocrate faussement coincée. A 77 ans, elle est une icône dans les foyers français.
