Le chanteur Guadeloupéen a rendu l’âme à 52 ans à Pointe-à-Pitre, suite à un long combat contre le cancer.
Surnommé PSE, il est né le 20 Octobre 1958 à Pointe-à-Pitre même. C’est à l’âge de 17 ans qu’il quitte sa Guadeloupe natale pour l’Hexagone. Voulant percer dans le monde de la musique, il suit des cours de chants et rencontre plus tard le bassiste Georges Décimus qui devient son acolyte. Il devient par la suite le chanteur principal du groupe de zouk Venus One.
C’est en 1982 qu’il rejoint la formation Kassav. En parallèle, Patrick travaille sur des projets solo et se fait connaitre mondialement avec son titre « West indies » de 1985, issu de son premier album solo : « Mizik Sé Lanmou. »
En 1999, Saint-Éloi se produit en solo sur la scène de L’Olympia à Paris à guichet fermé. Trois ans plus tard, le « créole Lover » comme il est surnommé, quitte officiellement le groupe Kassav. Il se consacre à la production et travaille avec plusieurs artistes internationaux à l’instar du chanteur brésilien Gilberto Gil. En 2007, il sort son premier best of intitulé « Zoukolexion ». La même année, il se produit au Zénith de Paris pour célébrer ses 25 ans de carrière.
La disparition de cet artiste qui a chanté uniquement en créole depuis ses débuts, a fait naître de vives émotions, autant chez ses compatriotes, dans le monde de la musique, mais également chez des personnalités politiques.
Frédéric Mitterrand lui a rendu un hommage : « Inscrit dans une culture guadeloupéenne, fidèle à ses racines et à ses origines antillaises, il incarne un artiste qui tout en étant attaché à la langue créole, a cherché à concilier identité et ouverture, singularité et universalité ».
Jack Lang s’est également exprimé : « Je l’aimais et l’admirais beaucoup. Il incarne le renouveau de la musique antillaise. Il a donné à la culture antillaise, éclat, force et prestige. Kassav et Patrick Saint-Eloi ont porté la musique antillaise à travers le monde ».