Fidèle à l’humour facécieux qui l’a fait connaître, Jamel Debbouze a détendu l’atmosphère vendredi à Cannes, où le film "Hors-la-loi", de Rachid Bouchareb, projeté dans la soirée en compétition officielle, est l’objet de vives critiques d’associations de rapatriés.
CANNES (AFP) - Fidèle à l’humour facécieux qui l’a fait connaître, Jamel Debbouze a détendu l’atmosphère vendredi à Cannes, où le film "Hors-la-loi", de Rachid Bouchareb, projeté dans la soirée en compétition officielle, est l’objet de vives critiques d’associations de rapatriés.
Le comédien, qui dans le film retrouve Sami Bouajila, Roschdy Zem et Bernard Blancan quatre ans après leur prix d’interprétation collective pour "Indigènes", a jugé que "ce genre de films qui exorcisent notre histoire commune, devrait être remboursé par la Sécurité sociale !".
"C’est compliqué de travailler avec Rachid Bouchareb, pour plein de raisons. Je veux pas parler à la place des producteurs, mais déjà c’est vrai que trouver un financement... Quand ils vous voient arriver, ils ont l’impression de voir arriver Al Qaida Cinéma ! Ils sont méfiants", a-t-il ajouté lors de la conférence de presse du film, tandis qu’au même moment une manifestation avait lieu dans les rues de Cannes.
Un millier de personnes - dont nombre de rapatriés et de militants d’extrême droite - ont défilé dans le centre de Cannes, en scandant des slogans tels que : "FLN assassin".
Auparavant, ils s’étaient réunis devant le monument aux morts de l’Hôtel de ville, avec plusieurs élus UMP dont le député-maire de Cannes Bernard Brochand, pour rendre hommage aux "victimes françaises" de la guerre d’Algérie et des massacres de Sétif.
"Dernière chose que j’aimerais déclarer à la presse entière : moi aussi je me suis fait violer par Roman Polanski quand j’avais 16 ans ! Je voudrais que tout le monde le sache. Si vous voulez les détails, voyez avec mon avocat Mouloud Debbouze", a encore lancé Jamel, provoquant les éclats de rire surpris de la salle.
