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À quelques semaines de l’ouverture de son procès, Sean Combs se prépare à une bataille judiciaire. Les vidéos de ses fêtes pourraient être présentées devant la justice.
Entre stratégie de défense et controverse sur la sélection des jurés, l’affaire P.Diddy s’annonce explosive.
Dans la perspective de son procès prévu en mai, les avocats de Sean Combs ont soumis un long questionnaire destiné aux futurs jurés.
Les sujets portent notamment sur leur rapport à la sexualité, à la violence ou à la consommation de stupéfiants. Les avocats souhaitent également tester leur tolérance face à des vidéos à caractère sexuel ou violent, susceptibles d’être projetées lors des audiences.
Ce formulaire, transmis sans l’accord du ministère public, a immédiatement suscité la réaction des procureurs. Selon eux, ces interrogations sont "hors de propos" et leur nombre risquerait de nuire à la qualité des réponses. L’objectif, selon la défense, serait d’anticiper toute influence médiatique, y compris celle de documentaires à charge diffusés depuis l’arrestation de Combs, comme "La chute de P. Diddy" ou "Diddy Do It" ?.
Les vidéos en question ont été saisies en septembre 2024, lors des perquisitions menées dans ses propriétés à Los Angeles et Miami. Selon les autorités, elles montrent des scènes tournées lors de soirées privées surnommées "freak-offs". Ces vidéos impliquent plusieurs femmes identifiées comme victimes, ainsi que des prostitués masculins. Ces séquences sont décrites comme très explicites et pourraient être centrales dans la procédure à venir.
L’artiste, de son côté, clame son innocence. En janvier, il a même réclamé que les enregistrements soient rendus publics, convaincu qu’ils pourraient le disculper.
Le juge Arun Subramanian a prévu la distribution des questionnaires dès fin avril, avant le lancement des auditions des jurés à partir du 5 mai. Les premières déclarations des avocats devraient débuter le 12 mai.
L’enjeu est majeur pour Sean Combs, figure influente de l’industrie musicale, accusé d’avoir organisé des soirées aux pratiques troubles. Si les bandes sont autorisées en salle d’audience, elles pourraient jouer un rôle déterminant dans l’issue du procès.