Le pilote français Philippe Croizon qui est amputé des quatre membres est revenu sur la dernière édition du Dakar où il a terminé 49e.
Philippe Croizon a réussi à terminer le Dakar avec sa voiture aux commandes adaptées. L’homme a même demandé sa petite-amie en mariage sur le podium. Philippe Croizon raconte au Parisien son aventure.
Philippe Croizon avoue en premier lieu qu’il n’imaginait pas que ce serait aussi dur. Selon lui, lorsqu’on la regarde à la télé, le Dakar est attirant, mais, une fois dans la compétition, "la fatigue se fait sentir et le moral est parfois en berne". Le pilote continue "j’ai eu beaucoup de galères avec cette bon Dieu de bagnole", mais il est heureux d’être à l’arrivée. "Encore une fois : on l’a fait ! Même si beaucoup n’y croyaient pas, nous sommes arrivés au bout", se félicite le principal intéressé.
Philippe Croizon raconte ensuite qu’il a rencontré des problèmes techniques tous les jours. Son ingénieur n’en pouvait plus avec une panne différente tous les jours. "Ce n’est plus un chat noir que nous avions dans la voiture mais toute une famille", affirme-t-il en précisant que malgré tout, il ne voulait pas renoncer et tous les soirs, l’homme avait cette joie de se dire : "encore une journée !"
Une fois, Croizon et son copilote sont tombés en panne et ils ont tiré à la sangle dans le fech-fech pendant 160 kilomètres. Son camarade avait pris le volant car il n’y avait plus de direction assistée. Et l’homme ne voyait plus rien car ils n’avaient plus de pare-brise. "Plusieurs fois, nous avons cru partir en tonneaux. Il faisait chaud et humide et je ne m’étais pas aperçu que j’étais en hyperthermie", explique Philippe Croizon. Au contrôle de passage n° 2, les médecins l’ont mis dans un frigo destiné à rafraîchir les bouteilles. "Ils m’y ont laissé 45 minutes pour que ma température corporelle redescende et je suis reparti", explique le pilote.