L’hyperfertilité, étymologiquement associée à une fécondité excessive, suggère la propension à tomber enceinte à chaque cycle. Non reconnue médicalement, elle remet en question la statistique, soulignant la complexité de généraliser.
Les couples hyperfertiles peuvent concevoir malgré une contraception stricte. Ce phénomène est souvent mal compris, en particulier chez les jeunes femmes, dont la fertilité devrait diminuer avec l’âge.
Selon une étude menée par les professeurs Jianzhi Zhang et Erping Long, spécialistes en biologie et en sciences médicales, il existe une forte liaison entre la reproduction précoce et la durée de vie.
Cette analyse, réalisée sur 276 406 individus de la UK Biobank, a révélé que certaines personnes sont prédisposées à avoir des enfants plus tôt en raison de facteurs génétiques.
Ces résultats ont permis aux chercheurs de constater une corrélation significative entre une conception très tôt et une espérance de vie réduite. Les conclusions renforcent l’hypothèse de la "pléiotropie antagoniste". Cela suggère que des mutations favorisant la fécondation précoce pourraient aussi affecter la longévité humaine.
Selon Steven Austad, directeur du département de biologie de l’Université de l’Alabama, cette étude est "la première preuve solide de pléiotropie antagoniste chez l’homme, qui vient étayer un pilier majeur de la théorie de l’évolution du vieillissement". Chaque participant a reçu un score polygénique évaluant ses variantes génétiques liées à une meilleure santé reproductive.
Les personnes avec des scores élevés avaient une probabilité réduite de vivre au-delà de 76 ans. Certains gènes, appelés rs12203592, améliorant la reproduction pourraient, selon l’étude, contribuer à des maladies ultérieures, comme le cancer.
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