Un avocat kenyan réclame que Justice soit faite près de 2 000 ans après la mort de Jésus. Il compte porter plainte contre l’Italie, Israël, Ponce Pilate et l’empereur Tibère à la Cour internationale de Justice.
Me Dola Indidis veut se faire l’avocat du Christ. L’homme de loi kenyan a annoncé son intention d’engager une procédure judiciaire pour réclamer la tête des bourreaux de Jésus de Nazareth. Près de deux millénaires après la célèbre crucifixion, il demande que justice soit faite autour de cette affaire ayant marqué l’histoire de l’humanité.
Me Dola Indidis a annoncé qu’il va intenter un procès contre ceux qu’il considère comme les principaux coupables de la mort du Messie sur la Croix, dont l’Italie, l’Israël, Ponce Pilate ainsi que l’empereur Tibère. L’avocat kenyan prévoit de déposer une plainte auprès de la Cour pénale internationale de La Haye, une haute juridiction généralement saisie pour juger les génocides, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
"C’est mon devoir de faire respecter la dignité de Jésus. Je suis donc allé à la Cour internationale de justice (CIJ) afin de rétablir l’intégrité de l’Homme de Nazareth", explique-t-il dans une vidéo mise en ligne par le site de Citizen News.
Il est vrai que Ponce Pilate et l’empereur Tibère ne sont plus de ce monde depuis plus de deux mille ans, mais cela n’empêchera pas Dola Indidis d’assigner en justice l’Italie, pays qu’ils avaient représenté de leur vivant, selon ses dires.
Comme élément de preuve pour étayer ses accusations, l’avocat de Jésus ne va pas chercher loin : les Saintes Ecritures. "La preuve est officiellement dans la Bible. Et on ne peut pas discréditer la Bible", insiste-t-il. L’homme de loi croit dur comme fer à l’aboutissement de sa démarche, même si la Cour Suprême du Kenya a déjà refusé d’instruire ce dossier. "Il y a une forte probabilité de succès, et j’espère que ce sera jugé de mon vivant", affirme-t-il.
Me Dola Indidis affiche l’optimisme, contrairement à un porte-parole de la Cour internationale de justice, cité par le site Legal Cheek. "La Cour n’a pas de juridiction pour instruire une telle affaire. Elle arbitre des litiges entres plusieurs Etats. Ce n’est même pas en théorie possible pour nous de prendre en considération ce cas", déclare-t-il sur un ton plutôt sceptique, comme le rapporte le site Gentside.com.