Le striptease de la jeune Alizée Séry au sommet de l’Ayers Rock a provoqué un véritable scandale en Australie. Plusieurs acteurs issus du monde politique, associatif et les représentants de la communauté aborigène en tête se succèdent depuis le mois de juin dernier pour condamner la prestation de la jeune Réunionnaise. Ils exigent la fermeture de ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco au grand public.
Les Australiens n’ont que son nom à la bouche. La jeune Alizée Séry fait l’objet de réactions acerbes depuis son striptease sur le sommet de l’Uluru, célèbre formation rocheuse et fierté de la communauté aborigène en Australie. L’Ayers Rock, ce monolithe perché à plus de 800 mètres d’altitude dans le centre de l’Australie voit la liste de ses défenseurs s’allonger de jour en jour. Le scandale a ramené sur le devant de la scène un vieux débat : celui de l’ouverture du site classé au patrimoine mondial de l’Unesco au grand public. Une enquête publique avait été lancée par le service des parcs australiens l’année dernière. Les résultats ont été rendus en septembre dernier. Le gouvernement fédéral n’a toujours pas rendu sa décision concernant la fermeture du site de l’ Ayers Rock. Du côté des parcs nationaux australiens, on annonce que l’accès au site pourrait être interdit dès 2011.
Les défenseurs de ce site touristique très prisé tentent de faire entendre leur voix depuis des années pour que l’accès au site soit interdit aux touristes. Ces derniers sont en effet jugés incapables de respecter la montagne sacrée.
Jusqu’ici les velléités des autochtones n’avaient pas été entendues mais ce qui est devenu "l’affaire Alizée Sery" pourrait bien changer la donne. Le Ministre de la santé et des territoires du Nord Kon Vatskalis a témoigné de son indignation sur une chaîne de télé autralienne. Le représentant de l’Etat a même interpellé directement la communauté française en s’interrogeant sur la réaction des Français si un striptease avait été effectué sur le sommet de l’Eglise Notre Dame de Paris.
Les membres de la communauté aborigène, premiers touchés par ce buzz, continuent à s’exprimer par l’intermédiaire des médias locaux. Ils jugent le spectacle d’ Alizée Sery comme " une insulte à leur peuple et à leur territoire".
Les autochtones ont décidé de maintenir la pression sur les autorités pour que la jeune femme soit expulsée. La vidéo qui enregistre des taux records de téléchargements depuis sa mise en ligne devrait fournir à la communauté aborigène un argument de plus pour interdire l’accès au site de l’Ayers Rock. La formation rocheuse accueille chaque année près de 400 000 touristes, mais les retombées économiques sont infimes pour les Aborigènes. Après cette affaire retentissante, les autorités se sont dit prêtes à reconsidérer les conditions d’accès au site.