Après des années de recherche, Rosa Lasaponara, une chercheuse de l’Institut de Méthodologie pour l’Analyse Environnementale, en Italie a réussi à percer le mystère autour des trous en spirale du Pérou.
Plusieurs mois de recherches
Les Puquios, ces trous en spirale creusés dans le sol ont attiré la curiosité des archéologues depuis des années. Grâce aux photographies prises en haute définition depuis les satellites, le mystère autour de ces constructions étranges est enfin élucidé. Rosa Lasaponara, une chercheuse de l’Insitut de Méthodologie pour l’Analyse Environnementale, en Italie, s’est basée sur ces clichés. Après plusieurs mois de recherches, elle a alors compris que les trous visibles en surface représentaient la partie émergée de l’iceberg.
Irriguer les zones sèches du pays
Grâce aux travaux réalisés par Rosa, il a été conclu que les Puquios étaient utilisés pour l’irrigation afin que les populations locales puissent survivre dans des zones arides. C’est pourquoi ces constructions se trouvent uniquement dans les régions les plus arides du Pérou. "Ce qui est sûr, c’est que ce système était bien plus développé à l’époque où il fonctionnait à plein régime", a expliqué la chercheuse sur le récit de Demotivateur. "Le sol de la vallée dans laquelle se situent les puquios indique qu’elle a subi une agriculture intense tout au long de l’année, et tout ça dans l’un des territoires les plus arides au monde", a-t-elle ajouté.
Un projet ambitieux
La forme spirale des trous a une explication. En réalité, c’était pour que les vents s’y engloutissent. Ils passent ensuite dans les tunnels afin de "forcer" l’eau présente dans les réservoirs à sortir en surface, indispensable pour les cultures. L’eau supplémentaire y est ensuite déposée dans des piscines artificielles. "Les puquios constituent l’un des projets hydrauliques les plus ambitieux d’Amérique latine, voire du monde", a confié Rosa Lasaponara. Elle a souligné que grâce à ces trous de forme spirale, l’eau était accessible toute l’année, pour les besoins de l’agriculture, mais aussi pour des besoins domestiques comme la cuisine ou encore la toilette. "Les gens qui ont créé ça sont des précurseurs comme il en existe peu dans l’Histoire", a conclu la chercheuse.