CHINE NOUVELLE/SIPA
Des sorcières, âgées notamment de moins de 25 ans, se retrouvent sur la plateforme de partage vidéos Tikotok sous le hashtag #WitchTok (Witch signifie sorcière et Tok de Tiktok).
Pour les sorcières, Halloween est loin d’être une simple occasion de se déguiser et de s’amuser, pour elles, cet événement revêt une dimension spirituelle. Pour elles, c’est le Samhain : "un sabbat durant lequel les sorcières célèbrent les morts".
D’après Myoline, étudiante en ingénierie mécanique de 22 ans et qui revendique être une sorcière, le Samhain est "le moment où le voile entre le monde spirituel et le monde physique est le plus fin". Cette jeune femme confie auprès de BFMTV avoir commencé à s’intéresser à l’occulte depuis maintenant quatre ans "à la suite d’un traumatisme". Dans la branche de la médecine alternative, elle a rencontré une femme qui l’a initiée l’ésotérisme. Myoline se dit autodidacte en faisant beaucoup de lecture et en faisant des recherches sur internet et un jour, elle est tombée sur WitchTok et ses sorcières numériques. Dans des courtes vidéos, les sorcières membres de WitchTok évoquent et partagent leur foi et de leurs rituels. Myoline, membre de cette communauté depuis un nom sous le pseudonyme @girlandesoterism est suivie par plus de 50 000 abonnés. "J’avais besoin d’une certaine validation de ma pratique, de me dire que ça existe et que je n’étais pas seule", a tenu à souligner la jeune sorcière.
WitchTok rassemble surtout des membres anglophones avec plus de 20 milliards de vues à ce jour. Une communauté francophone existe sous des hashtags #witchtokfrance (9 millions de vues), #witchtokfrancais (3 millions) ou encore #witchtokfr (1 million).
De son côté, un enseignant-chercheur en histoire des religions à l’université de Strasbourg, Damien Karbovnik a fait remarquer que la pratique des sciences occultes existe depuis bien plus longtemps que l’apparition de WitchTok sur TikTok. Selon ses explications, "on peut remonter au moins jusqu’à l’entre-deux guerres" pour dater une résurgence de ces croyances, "avec une lente montée en puissance depuis les années 1960". Cet enseignant a aussi commenté que : "Ce qui va beaucoup changer, c’est que ces sorcières vont rester isolées ou communiquer de manière électronique".
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