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Face à la commission d’enquête parlementaire, plusieurs stars du web se sont défendues d’avoir une influence négative sur les jeunes. Ils renvoient la balle aux parents et au réseau social.
La commission parlementaire a réuni, mardi, cinq influenceurs au profil très suivi sur TikTok pour comprendre l’impact de leurs vidéos sur les jeunes. L’objectif est de déterminer si le réseau social chinois représente un danger pour ces derniers.
Alex Hitchens (Isac Mayembo), connu pour ses propos controversés, a dénoncé un procès d’intention. Agacé par les extraits choisis par les députés, il a fini par quitter l’audition. AD Laurent, récemment banni de la plateforme, a admis avoir partagé des liens vers ses contenus adultes. Il a cependant rejeté la faute sur le manque de contrôle parental. Tous ont insisté sur le rôle des parents et de TikTok dans la protection des mineurs. Ils refusent d’endosser seuls la responsabilité.
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Les influenceurs auditionnés ont nié l’intention de nuire. AD Laurent a martelé qu’il n’a jamais ciblé les mineurs. Il estime que si des enfants accèdent à ses vidéos, c’est avant tout un échec du contrôle parental et des systèmes de modération de TikTok. Nasdas, célèbre pour ses actions dans les quartiers populaires, partage cet argument. Il a toutefois exprimé des regrets sur l’influence qu’il exerce, reconnaissant que certains jeunes préfèrent le suivre plutôt que se concentrer sur leurs études.
La pression des vues et la recherche de notoriété pèsent sur ces créateurs de contenus, qui oscillent entre fierté et inquiétude. Ils estiment que les parents doivent, eux aussi, mieux encadrer l’usage des écrans.
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Jeudi, ce sera au tour des représentants de TikTok d’être entendus par la commission. Les députés comptent leur poser des questions précises sur l’algorithme, la modération et la protection des mineurs. Derrière les excuses ou les fuites des influenceurs, c’est un modèle économique qui est visé.
Le rapport final est attendu en septembre. Celui-ci pourrait ouvrir la voie à de nouvelles obligations pour le réseau social et à une réflexion sur l’éducation numérique. En attendant, le débat reste ouvert entre liberté d’expression, éthique des créateurs et devoir de protection des plus jeunes.
Sources : 20 Minutes, Sud-Ouest