Le dimanche 18 juillet 2021, un consortium de médias a levé le voile sur l’existence d’un système de surveillance numérique qui implique des dizaines de pays.
Comme le rapporte RTL, au centre de tout cela, il y a la société israélienne NSO Group, dont le logiciel Pegasus a permis d’infiltrer des dizaines de milliers de smartphones de politiciens, journalistes ou encore de simples militants. L’objectif étant de les surveiller pendant plusieurs années.
Pegasus a été présenté par ses concepteurs comme étant un instrument pour lutter contre le terrorisme et la cybercriminalité. Considéré comme un mouchard, logiciel espion peut déjouer la sécurité des smartphones. Celui-ci est vendu prêt à l’emploi aux services de renseignement des clients de NSO. Son prix peut atteindre des millions d’euros.
De son côté, la société israélienne nie toute responsabilité dans l’utilisation de Pegasus par ses clients. Ce logiciel s’avérant aussi être une dite ‘arme’ très puissante du cyberespionnage. Joint par RTL, Philippe Rondel, architecte sécurité chez l’entreprise israélienne de cybersécurité CheckPoint, a expliqué : "la plupart du temps, les attaquants cherchent à compromettre la sécurité d’un smartphone en diffusant un message renvoyant vers un lien vérolé ou en créant une fausse application". Selon lui, là, "une attaque à distance totalement invisible et sans intervention de l’utilisateur suffit à s’arroger quasiment tous les droits sur l’appareil".
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Par ailleurs, les experts d’Amnesty International - qui ont réalisé une analyse technique de Pegasus - sont certains que les mesures de sécurité prises par Apple sont insuffisantes. Aussi, que NSO peut toujours déjouer le système de protection des iPhone, même avec la dernière mise à jour d’iOS.
"Apple se vante de ses dispositifs de sécurité et de protection des données personnelles, mais NSO Group les a réduits à néant", a affirmé Danna Ingleton, directrice adjointe d’Amnesty Tech. Selon elle, leurs analyses techniques ont révélé des "preuves irréfutables de la contamination d’iPhone 11 et 12 par le logiciel espion de NSO par le biais d’attaques ‘zéro clic’ via iMessage". Elle a aussi avancé que des milliers d’iPhone pourraient avoir été touchés…
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