Brad Smith, le président de Microsoft, est allé dans le sens des experts sur les cyberattaques qui estiment que le code d’exploitation d’un virus puissant a été volé à la NSA. Il avance qu’une prise de conscience des gouvernements est indispensable.
Brad Smith, le président de Microsoft, s’est exprimé dimanche 14 mai sur un rapport d’experts sur la cyberattaque, rapporte Le Figaro. Le rapport en question avance que le code d’exploitation d’un virus puissant, qui était détenu par la National security agency (NSA), a été volé au mois d’avril dernier. "C’est une tendance émergente depuis 2014", a-t-il écrit sur son blog.
Brad Smith affirme que Microsoft a remarqué des informations gardées par les autorités américaines apparaître sur WikiLeaks. Le récent vol de données à la NSA risque d’affecter de nombreuses personnes dans le monde entier, a-t-il prévenu. L’attaque, qui bloque les ordinateurs jusqu’au versement d’une rançon, a ciblé une ancienne version du système d’exploitation Windows pour laquelle le fabricant ne fournit plus de mise à jour.
Le président de Microsoft a reconnu la responsabilité de son groupe dans la prévention des cyberattaques, mais il a également relancé le débat sur la confidentialité des données malveillantes détectées par les services de renseignement. Selon lui, ces derniers les utilisent à des fins d’espionnage au lieu de les partager avec des techniciens pour une meilleure sécurité de l’internet.
Brad Smith a également invité les Etats-Unis à prendre conscience du phénomène au vu des dégâts causés à de nombreux particuliers. Au mois d’avril, Microsoft a réactivé une mise à jour permettant de réparer la faille qui a permis au virus de se disséminer dans les réseaux et de proliférer. Europol estime le nombre de victimes de cyberattaques à 200 000 dans plus de 150 pays.
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