Connu pour son design minimaliste, le réseau social Ello a du succès notamment chez les créatifs et la communauté LGBT. Il n’est, pour l’instant accessible que sur invitation.
Ello compte sur l’absence de publicité pour mieux mettre en avant les contenus, rapporte aujourd’hui le site 20minutes.fr. La question est de savoir s’il pourra s’élargir sans se compromettre et faire feu de paille comme Diaspora.
N’étant, pour l’instant accessible que sur invitation, ceux qui souhaitent s’y inscrire doivent connaître un membre ou tenter leur chance du côté de Twitter, car le réseau n’est qu’en version bêta. Le fabricant de smartphone Oneplus a démontré récemment qu’il est possible de créer le buzz en jouant sur un accès exlcusif.
« Votre réseau social appartient aux annonceurs publicitaires. Chaque post que vous partagez, chaque ami que vous avez, chaque lien que vous suivez est enregistré et converti en données. Vous êtes le produit », écrit Ello dans son introduction, promettant une approche différente. « Nous croyons en un réseau social qui vous donne du pouvoir. Un endroit pour connecter et créer. Vous n’êtes pas le produit ».
Pour l’instant, Ello est à la hauteur de son crédo idéaliste. Dépouillé à l’extrême, il est le juste milieu entre tumblr et Google Plus, ce qui explique sa popularité chez les créatifs. Facebook, à côté, ressemble à un gribouillis comme l’était Myspace. Le site profite aussi de la baisse de popularité de Facebook ces dernières semaines, il accepte les pseudos, un point positif pour la communauté LGBT. Les contenus « pornographiques » et NSFW (« not safe for work ») sont permis dans une certaine limite.
Que ce soit Facebook, Instagram ou Twitter, les réseaux sociaux juraient à leurs débuts qu’ils ne proposeront pas de publicité. Ce qui reste en général vrai, jusqu’à ce que les financiers exigent un retour sur investissement. Les fans de la première heure d’Ello ont déchanté, la semaine dernière, en apprenant que le site avait levé 435 000 dollars, soit 342 000 euros auprès d’investisseurs en capital-risque.
Pour sa défense, Ello a avancé que la transaction n’avait jamais été secrète. Il promet que ses investisseurs, sans aucun lien avec la Silicon Valley, sont là pour le long terme et partage ses idéaux. A la place, il mise « freemium », avec des fonctionnalités supplémentaires payantes sur le modèle de Vimeo.