De nombreuses personnes redoutent la diffusion de photos et de vidéos des scènes du crime lors des attentats du 13-Novembre. Un avocat des parties civiles évoque "un passage obligé".
Le procès des attentats du 13 novembre est entré dans sa deuxième semaine lundi 13 septembre. Le président de la cour d’assises spéciale a annoncé une nouvelle étape qui est le visionnage des photos et vidéos des attaques perpétrées sur différentes scènes de crime. Une bande sonore du Bataclan devrait également être diffusée jeudi et vendredi à l’audience. "Je vous le redirai à la veille de l’audience pour que les personnes qui suivent la web radio en soient informées et qu’elles puissent prendre leur disposition, tout comme les personnes qui sont dans la salle et qui souhaiteraient sortir", a expliqué Jean-Louis Périès sur le récit de LCI.
Malgré les inquiétudes, notamment de la part de la partie civile, ces éléments ne peuvent être ignorés, car ils font partie du dossier pénal. Me Jean Reinhart, avocat de plusieurs dizaines de membres des parties civiles les a qualifiés de "pièces essentielles du dossier". "La diffusion des images et du son des scènes de crime est un passage obligé pour tout le monde.", a-t-lâché. Me Géraldine Berger-Stenger, qui représente 37 parties civiles, partage l’avis de son confrère. Il reconnait que ces images seront terrifiantes et choquantes, mais elles doivent être vues. De très nombreux membres des parties civiles ont déjà affirmé qu’ils n’assisteraient pas du tout à cela après leurs souffrances lors de ces attentats de Paris.
Le président n’a pas encore déterminé les moments, les images et le son qui seraient diffusés. Les précisions sur ces diffusions sont attendues mercredi soir avant la suspension d’audience, sinon ce sera jeudi, lors de sa reprise.
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