Les mannequins qui font une taille inférieure à 34 et ceux qui ont moins de 16 ans ne pourront plus défiler pour les marques comme Gucci, Saint Laurent, Dior ou Vuitton...
Après de multiples polémiques sur la taille et l’âge de certains mannequins, les groupes de luxe Kering et LVMH ont signé une charte "sur les relations de travail et le bien-être des mannequins", rapporte FranceBleu. Ces groupes représentant des grands noms de la mode comme Gucci, Saint Laurent, Vuitton et Dior, vont ainsi interdire le recours à des mannequins trop maigres et âgés de moins de 16 ans. Le PDG de Kering, François-Henri Pinault estime que cette charte "change vraiment la donne".
Cette charte publiée ce mercredi se veut plus stricte que les textes légaux. Elle encadre les conditions des jeunes mannequins de 16 à 18 ans à travers le monde pour les marques Gucci, Saint Laurent, Balenciaga, Alexander McQueen, Stella McCartney pour Kering, et Dior, Vuitton, Givenchy, Céline, Kenzo, Fendi, Berluti ou encore Marc Jacobs pour LVMH. Un comité de suivi veillera à l’application des textes de cette charte.
Les marques s’engagent à travers cette charte à ne pas engager des mannequins de taille inférieure à 34. "Les tailles seront désormais à partir du 34, ce qui est déjà assez petit", indique Antoine Arnault, membre du conseil d’administration de LVMH et fils du PDG Bernard.
Le certificat médical qui doit faire état de l’IMC du mannequin doit dater de moins de 6 mois stipule la charte alors que sa validité est de 2 ans, selon la loi.
"Il y a eu des abus", reconnaît le membre du conseil d’administration de LVMH et fils du PDG, évoquant l’âge des mannequins qui défilent pour les vêtements d’adultes. "Une jeune fille de 15 ans n’a pas le bagage nécessaire pour affronter le monde difficile de la mode et du mannequinat", indique-t-il.
Les mannequins mineurs, âgés de 16 à 18 ans, devront être suivis par un accompagnateur. Ils ne devront pas travailler après 22h et avant 6h du matin. Ils doivent également respecter leurs obligations scolaires.
Par ailleurs, la charte stipule que "les situations de nudité ou semi-nudité" seront encadrées.
Les groupes qui ont signé cette charte souhaitent "aller vite et frapper fort, pour que les choses bougent vraiment, et essayer d’inciter au maximum les autres acteurs de la profession à nous suivre", soulignent les responsables du groupe.