Le permafrost de la Sibérie recèle de virus géants endormis sous la glace. Celui découvert est le second des quatre cas recensés par les scientifiques.
Son nom est le "Mollivirus sibericum". Il a été trouvé par une équipe franco-russe. Jean-Michel Claverie, l’un des coordinateurs de l’étude sur ce nouveau virus. Les cas comme ceci "ne sont pas rares et sont très diversifiés", revèle-t-il.
Ce responsable rapporte que depuis 2003, le nombre de familles de virus géants s’élève à quatre, dont deux trouvés dans le permafrost.
Il n’est pas exclu, poursuit celui qui est professeur de médecine à l’Université Aix-Marseille et directeur du laboratoire Information génomique et structurale de Marseille, qu’un jour ce genre de virus géant se réveille lorsque des hommes se mettent à chercher du minerais ou pétrole dans le sous sol de l’arctique.
Un virus a la qualification de "géant" s’il dépasse 0,5 micron (0,5 millième de millimètre). Il est alors visible au simple microscope optique. D’ailleurs il diffère peu des bactéries.
Les scientifiques les ramènent à la vie en laboratoire en usant de l’amibes (organisme unicellulaire) comme cellules hôte. Ils s’assurent à l’avance qu’ils ne sont pas pathogènes pour l’homme.
En 2014 une équipe du CNRS a réveillé un autre type de virus géant conservé dans le même échantillon de permafrost. Il a été baptisé Pithovirus.
Si jusqu’à présent les scientifiques pensaient que les virus étaient composés seulement de quelques gênes, l’année 2003 a été un tournant où ils devaient revoir leur conception.