Pierce Brosnan : "James Bond a laissé un vide"

Le beau Pierce Brosnan a livré des détails sur ses projets lors d’une interview avec le Journal du Dimanche. L’occasion pour lui d’évoquer les péripéties qui ont conduit à The November Man. "J’ai fondé avec mon associée, Beau St. Clair, il y a quelques années une petite société de production, Irish Dream Time, qui a sorti notamment L’affaire Thomas Crown (1999), de John McTiernan. On n’avait pas encore de film d’action dans notre catalogue, qui ne comporte que dix titres. Pourtant, j’adore ça. C’était une envie, et un besoin de lancer une franchise. Beau a déniché la série de livres de Bill Granger, datant de la fin des années 1980. Je me suis dit que nous tenions le matériau idéal. Le terrain était fertile, j’aimais l’idée de revenir sur le devant de la scène dans un rôle d’espion. James Bond a laissé un vide, une impression d’inachevé. Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler. Je peux déclarer aujourd’hui que mon contrat stipulait cinq longs métrages. Mais, en chemin, la porte s’est refermée. Il n’y en a eu que quatre (Golden Eye en 1995, Demain ne meurt jamais en 1997, Le monde ne suffit pas en 1999, Meurs un autre jour en 2002). J’avais besoin de combler le manque. Cela dit, Sean Connery demeure mon James Bond préféré ! Chaque acteur a son style et son interprétation. Quand j’ai découvert la saga Jason Bourne avec Matt Damon, très grisante je le reconnais, j’ai pensé que 007 était peut-être démodé, ringard, vieux jeu, hors de propos. Que la magie s’était envolée, que notre société avait changé... Daniel Craig assure maintenant la relève. C’est différent.", a-t-il raconté.

Quant à la réplique de la James Bond girl de Quantum of Solace (2008) dans The November Man, il lance : "C’est amusant pour le public. Je l’avais repérée dans Hitman (2007), de Xavier Gens. J’ai craqué pour sa beauté, sa féminité, sa sensualité. Le roman d’origine de Bill Granger se déroulait à Berlin durant la guerre froide. Il y a eu trois versions différentes du scénario de The November Man. On a retenu celui opposant la Tchétchénie à la Russie. La réalité a rejoint la fiction. On pense déjà à une suite. Car je me suis attaché au personnage de Peter Devereaux, un agent secret cultivé, solitaire et menaçant, un outsider qui n’entre pas dans le moule. J’ai toujours eu un faible pour ceux qui se situent à la marge. Etant moi-même irlandais, je me considère comme un émigré aux Etats-Unis."

A la question "Vous continuez d’exécuter vos scènes d’action ?", Mr Remington Steele aujourd’hui âgé de 61 ans répond avec assurance "Absolument ! Je peux aussi compter sur l’homme qui me doublait pour James Bond. Il n’est pas venu seul. Ses amis cascadeurs se sont beaucoup entraînés car les combats s’annonçaient difficiles, rapides, vicieux et d’une rare brutalité. Ils avaient un physique sec et affûté. Ce ne sont pas les montagnes de muscles les plus féroces et redoutables. En général, ces gars-là ne savent pas bouger. J’essaie pour ma part de rester en forme : je nage, je boxe, je joue au golf.’’

Quant à son parcours éclectique allant de la comédie musicale Mamma Mia au thriller The Ghost Writer, le bel homme lance "Je n’ai qu’un seul critère : divertir et amuser les spectateurs. C’est mon métier, j’ai 61 ans et je ne sais rien faire d’autre. (Rires) Si je jouais tout le temps la même chose, je deviendrais fou. J’aspire à me lancer des défis et à me surprendre en permanence. Je veux être un paysan et le lendemain un roi, un amant, un assassin, un homme d’âge mûr en crise. J’essaie de m’entourer de passionnés qui ont du courage, de la force, de l’humilité, de l’assiduité et de la ténacité pour résister aux nombreuses pressions. Quant à mon temps libre, je le consacre à mes enfants et à la peinture."

Pour ce qui est du projet Expendables 4, dans lequel il ferait partie du casting, selon les rumeurs, il répond avec fermeté "Faux. S’ils m’invitent, je dirai probablement oui. Mais je n’ai lu aucun scénario à ce jour ni reçu d’argent ! Plus sérieusement, je développe avec Irish Dream Time une série télévisée sur les croisades, dans la lignée de Game of Thrones.’’