Un témoignage inédit relance les accusations contre Gérard Depardieu.
La tribune d’Achero Mañas, sortie dans El País le 21 mai, décrit une tentative d’agression sexuelle qui aurait eu lieu à l’été 1992, au Costa Rica. À l’époque, le réalisateur espagnol avait 25 ans et faisait partie de l’équipe du film 1492 : Christophe Colomb, dirigé par Ridley Scott.
Selon lui, Gérard Depardieu, en état d’ivresse, aurait essayé de s’attaquer à une barmaid dans l’hôtel où résidait l’équipe. Il évoque une scène violente : l’acteur aurait voulu franchir le comptoir pour atteindre la jeune femme. Elle aurait crié de peur, tandis que des témoins dont l’acteur Tchéky Karyo tentaient de maîtriser l’acteur. Il aurait continué à hurler des « obscénités ». Le cinéaste avoue avoir été marqué par les cris de la serveuse.
D’après les éléments rapportés par 20minutes, ce n’est pas le seul épisode cité dans la tribune. Le texte rapporte plusieurs incidents attribués à Gérard Depardieu au cours du même tournage. Toujours selon le récit d’Achero Mañas, il aurait cassé le nez d’un employé d’hôtel qui refusait de le laisser entrer dans les cuisines. Dans un autre récit, l’acteur aurait été frappé dans une discothèque à la suite d’une autre agression sexuelle présumée. Le lendemain, le tournage avait dû être suspendu à cause de son visage enflé.
Ces éléments, selon le réalisateur, reflètent un comportement général fait de violences et d’humiliations. Il décrit une atmosphère de peur, alimentée par l’attitude de l’acteur envers les femmes comme envers les hommes.
Achero Mañas explique avoir longtemps gardé le silence. Ce n’est qu’à la suite de la récente condamnation judiciaire prononcée à Paris mi-mai et sanctionnant Gérard Depardieu de 18 mois de prison avec sursis pour deux agressions sexuelles qu’il dit avoir ressenti le besoin de parler.
Il évoque un climat toxique sur le tournage, dominé par la figure du comédien français, qualifié d’« agressif, destructeur et calculateur ».