Adèle Haenel s’est longuement confiée à Mediapart sur des faits d’agression sexuelle sur mineure, lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans, mais qui, selon ses dires, ne sont pas prescrits. L’actrice de 30 ans a accusé Christophe Ruggia, avec qui elle a tourné son premier film ’Les Diables’, d’"attouchements" et de "harcèlement sexuel". D’après les médias, la trentenaire a affirmé n’avoir jamais penser à porter plainte, regrettant "une violence systémique faite aux femmes dans le système judiciaire". La jeune femme estime que la justice devrait "se remettre en question pour être représentative de la société".
A la suite de ces révélations d’Adèle Haenel, la Société des réalisateurs de films a exprimé son soutien à l’actrice, affirmant sa décision d’exclure Christophe Ruggia de ses membres. Par la voix de son avocat, le réalisateur a reconnu une "emprise involontaire" en tant qu’adulte et metteur en scène, mais "nie catégoriquement" les accusations de violences sexuelles. "Afin que les choses soient traitées clairement et objectivement" , la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, estime qu’il serait nécessaire poser cette question à la justice.
Nicole Belloubet a affirmé sur France Inter qu’Adèle Haenel "a tort de penser que la justice ne peut pas répondre à ce type de situations". En saluant le caractère "très courageux" de la prise de parole de la comédienne, la ministre a indiqué qu’"elle devrait saisir la justice", car elle estime que c’est dans sa compétence de traiter ce genre d’affaire. La Garde des Sceaux a ajouté que l’Etat essaie de faciliter le dépôt de plainte, "notamment en permettant aux femmes de déposer plainte dans les hôpitaux, en permettant la plainte en ligne".
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