Douleurs dentaires, maux de ventre, fièvres, rhumes... Autant de maux inventés par un enfant pour échapper à la réalité. Comment faire face à ces petits malades imaginaires.
Votre petit dernier se plaint de
maux de ventre lorsque vous lui demandez d’exécuter une tâche ou a mal au cœur juste avant d’aller à la garderie. Jusqu’à l’âge de 12 ans, les enfants sont très inventifs et peuvent même aller jusqu’à inventer une maladie pour pouvoir rester chez soi ou attirer tout simplement l’attention. Selon les psychologues, beaucoup d’enfants passent par cette étape pour pouvoir mieux intégrer les règles du monde réel, si les parents y prennent une réelle attention.
Il est tout d’abord important de comprendre pourquoi un enfant invente une maladie. Il faut savoir que certains enfants deviennent anxieux lorsqu’ils sont confrontés à certaines situations (nouvelle éducatrice, changement de milieu de garde, déménagement…). Leur malaise physique est tout simplement le reflet de leur insécurité. En outre, d’autres enfants développent des symptômes pour obtenir de l’attention ou éviter des tâches désagréables. Plus vos enfants sont jeunes, plus ils s’expriment avec leur corps. Il est donc important de décoder le message envoyé par votre petit malade imaginaire afin de l’aider à exprimer ouvertement ce qu’il ressent.
Comment réagir ? Prenez le temps d’écouter calmement les plaintes de votre enfant. Vérifier si son malaise est accompagné de fièvre et posez-lui des questions : « Montre-moi où tu as mal. Est-ce que tu as mal pour vrai ? Est-ce que tu sais pourquoi tu as mal ? ». En lui posant des questions sur ce qui lui arrive vraiment, vous pourrez émettre des hypothèses en lui rassurant. Votre enfant se rendra compte que vous vous intéressez à lui sans être leurré par son astuce.
Si vous êtes convaincu qu’il s’agit d’une stratégie pour attirer votre attention, offrez à votre enfant des solutions de rechange pour répondre à son besoin. Dites-lui clairement qu’il n’a pas besoin d’être malade pour que vous vous occupiez de lui et de faire des câlins.
Si les malaises expriment une anxiété, votre enfant a besoin d’être rassuré. Commencez par identifier sa crainte. Vous pourrez ensuite l’aider à se préparer aux situations nouvelles qui peuvent l’inquiéter. Proposez-lui d’en parler ensemble.
Pour les plus petits, la méthode du « remède miracle » est très efficace. Un baiser magique, un verre de jus, une petite sucrerie et tout le mal disparaît. Néanmoins, cela ne devra pas être une habitude.
Attention, certains enfants font ce qu’on appelle de la « somatisation » c’est-à-dire qu’un malaise ou un traumatisme psychologique se traduira par des symptômes physiques réels : eczéma, asthme, diarrhées… Dans ce cas, il est important de consulter un médecin.
Ce qu’il faut retenir : Lorsque votre enfant vous dit qu’il a mal sans autres symptômes apparents, il faut donc comprendre qu’il essaie la plupart du temps de trouver une façon d’exprimer sa peur, son anxiété, sa peine. Ou encore, il désire obtenir de l’attention parce qu’il constate que les bobos suscitent de la sympathie et apportent un moment de réconfort exclusif de la part de l’adulte. Soyez donc attentif.