Illustration - ADIL BENAYACHE/SIPA
Grandir dans un environnement instable, violent ou négligent laisse des cicatrices invisibles. Pourtant, certaines personnes parviennent à transformer ces blessures précoces en tremplins vers une vie plus apaisée, parfois même lumineuse.
Derrière certains parcours qui semblent paisibles se cachent parfois des enfances très difficiles. Abandon, violences, humiliations… autant de marques que personne ne voit, mais qui laissent des traces. Pourtant, pour certains, ces blessures ne dictent pas toute leur vie. Peu à peu, ils trouvent en eux la force d’avancer autrement. Souvent, sans même s’en rendre compte, ils commencent à se reconstruire dès l’adolescence. Ce qu’ils ont vécu devient alors un moteur, une énergie qui les pousse à changer de voie et à ne pas répéter ce qu’ils ont connu.
Un regard bienveillant, une parole juste, un éducateur engagé… Parfois, il suffit d’une seule personne pour faire basculer une trajectoire. Dans les foyers, les écoles ou même à travers des thérapies, ces rencontres réparent sans faire de bruit. Elles plantent des graines de confiance dans des cœurs abîmés. Ce sont des bulles de répit dans le chaos, qui offrent aux jeunes un ancrage et une autre image d’eux-mêmes. Grâce à ces liens humains, certains finissent par croire, doucement, qu’ils méritent mieux. Et cela change tout.
Si le mot « résilience » est galvaudé, la réalité qu’il recouvre existe bel et bien. Il ne s’agit pas de nier les blessures, mais de les transformer. Ceux qui y parviennent ne cherchent pas à effacer le passé. Ils l’intègrent, l’apprivoisent, parfois même le transmettent à travers un métier, un engagement ou une parole. Ces vies cabossées deviennent alors des témoignages puissants de ce que peut accomplir l’humain quand il trouve, en lui ou autour de lui, une raison d’y croire.
Sources : Psychologies.com , Unobravo