Comment répondre à un reproche sans perdre son calme (ni son énergie)

Quand une critique fuse, l’instinct pousse souvent à se défendre. Pourtant, entrer dans une logique de justification, c’est nourrir le reproche plus que l’apaiser. Nous pensons désamorcer un conflit, mais en réalité, nous ne faisons que renforcer une dynamique stérile, dans laquelle chacun campe sur son point de vue. Comment sortir de ce cercle vicieux sans nier nos ressenties ?

Se justifier : une fausse bonne idée

Répondre à un reproche par des explications, c’est tenter de prouver à l’autre qu’il se trompe. Mais dans les faits, cela revient à retourner le reproche, de manière à peine voilée. Ce jeu de ping-pong verbal ne mène nulle part, si ce n’est à une dispute déguisée en dialogue. À force, tout devient prétexte à rejouer la même scène : une opposition de perceptions, sans issue.

Déjouer le scénario du conflit

Le reproche, aussi factuel soit-il en apparence, est souvent un leurre. Il met en scène une frustration profonde, qui dépasse largement le sujet évoqué. Au lieu de rentrer dans la pièce comme un acteur de plus, il vaut mieux interroger le sens caché du message. Demander à l’autre ce qu’il attend vraiment, ce qu’il ressent derrière sa colère ou sa pique, permet de déplacer l’échange vers un terrain constructif.

Faire une pause dans la mécanique du reproche

Certaines phrases peuvent désamorcer la tension sans alimenter le conflit. Plutôt que de nier ou de contre-attaquer, on peut reconnaître une part de vérité, tout en invitant à un échange sincère. Parfois, il est même préférable de revenir à tête reposée sur ce qui a été dit, quand les émotions sont retombées. Et dans les cas les plus lourds, quand le schéma devient systématique, il peut être nécessaire de prendre de la distance, voire de reconsidérer la relation.

Car au fond, il ne s’agit pas seulement de répondre à un reproche. Il s’agit surtout de préserver sa sérénité, sans renoncer à sa lucidité.

 Sources : Psychologies.com , Pauldevaux.fr