On parle largement de la crise d’adolescence. Beaucoup moins de celle de la quarantaine. Entre bilan du passé et interrogations vis-à-vis du futur, elle est pourtant une étape clef, qu’il faut savoir surmonter.
40 ans, le plus souvent, c’est la période où l’on est à même de donner le meilleur de soi professionnellement, la vie économique devient plus facile, les turbulences de la vie de couple se sont estompées et les enfants grandissent. Pourtant, à 40 ans, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, la crise de la quarantaine, ou crise de milieu de vie, nous guette.
A tous les âges de la vie, on se pose des questions sur ses choix et lorsqu’arrive la quarantaine, on a l’impression de ne plus avoir droit à l’erreur. Les questions deviennent alors plus cruciales et les choix plus radicaux. A cette période, beaucoup d’entre nous ressentent le besoin de faire un bilan intérieur : Qu’est-ce que je veux vraiment ? Que puis-je changer ? Qu’ai-je fait de ma vie jusqu’à présent ? Que puis-je faire encore ? A quoi dois-je renoncer ? Et c’est parfois sous la forme d’une crise, plus ou moins prolongée, que cette remise en question s’exprime.
Cette crise peut alors se manifester par une simple tristesse passagère, par un sentiment d’inutilité, de vide intérieur, par une agressivité vis-à-vis de son entourage ou par la baisse de la libido. Parfois, le malaise se manifeste par de véritables passages à l’acte, comme une fuite du domicile conjugal, l’envoie d’une lettre de démission à son employeur, une relation extraconjugale avec un homme de l’âge de son fils (ou, une femme de l’âge de sa fille).
Tous ces comportements sont en fait nourris par un sentiment d’urgence, lié à un sentiment que la vie est éphémère. Autrement dit, l’existence ne dure qu’un temps et l’envie de vivre pleinement sa vie, d’échapper à la monotonie se réveille. Le quadragénaire réalise que le compte à rebours a commencé et s’il n’a pas exprimé certains de ses désirs jusqu’à présents, c’est maintenant ou jamais qu’il peut encore le faire.
Qu’elle arrive à 40 ou à 50 ans cette crise est surmontable mais il faut en parler et ne surtout pas y réfléchir seul. En mettant des mots sur les sentiments difficiles et en cherchant de l’aide, on les surmonte plus facilement.
Si un problème de sexualité est un symptôme de cette crise de la quarantaine, n’hésitez pas non plus à en parler à votre médecin et à démarrer une thérapie sexuelle avec votre partenaire, plutôt que d’aller chercher le désir auprès de quelqu’un d’autre.
Dans tous les cas, concentrez-vous sur les plaisirs simples de la vie et ne rendez pas votre entourage, surtout pas votre partenaire responsable.