Apprendre à jouer de la musique protège le cerveau dans la mesure où elle restructure cet organe.
Metronews rapporte qu’apprendre la musique pendant la jeunesse permet aux actuels seniors de comprendre ce qu’on leur dit. L’assertion provient d’une étude publiée dans The Journal of Neuroscience. Le solfège et les gammes n’agissent pas uniquement sur le cerveau en développement des jeunes : les améliorations neuronales ont une durée de vie à long terme et les effets demeurent à un âge avancé.
Avec l’âge, la capacité à comprendre un discours s’amenuise. Et cela ne comprend pas que par la perte graduelle de l’audition. Des études ont en effet montré que le système auditif central du cerveau, qui permet de discerner et d’identifier les sons, se perde avec l’âge. La musique serait un remède pour lutter contre ce déclin.
Les scientifiques ont, au cours d’une étude, fait écouter au casque des sons à vingt individus entre 55 et 75 ans, la moitié s’étant familiariser avec un instrument avant 14 ans et continuer cette pratique instrumentale pendant plusieurs années. Certains sons étaient de simples voyelles ("ooo" et "ahhh"), d’autres étaient plus complexes et demandaient donc à l’échantillon d’individus étudiés un effort d’écoute et d’entendement. Tout au long de l’expérience, le cerveau des participants était analysé à électroencéphalographe.
Résultat : "la réaction cérébrale était deux à trois fois plus rapide chez les anciens musiciens par rapport à leurs pairs non musiciens", indique Gavin Bidelman, qui a mené l’étude. Cela signifie qu’avoir appris à distinguer les portées et s’être appliqué à faire ses gammes confère "une représentation plus détaillée, propre et précise du signal sonore, ce qui explique pourquoi ces personnes sont plus sensibles et meilleures en compréhension auditive".