6 ans après la Mégane 2, Renault revient sur le segment hyperconcurrentiel des berlines compactes, un segment dans lequel le constructeur français n’a pas le droit à l’erreur. Cette Mégane, troisième du nom, vient concurrencer la Peugeot 308 ou encore la Volkswagen Golf. Elle est disponible en berline et en version coupée, avec plusieurs motorisations essence et diesel.
Impossible de confondre donc cette Mégane avec sa devancière tant les deux voitures divergent sur de nombreux points. Pour Fabio Filippini, le directeur de gamme au design : « c’est le fruit d’une recherche de design coup de cœur qui exprime dynamisme, sportivité, mais aussi une sensation forte de robustesse et de qualité ».
Moteur
Notre version d’essai, une coupé (modèle Expression), était équipée du moteur DCi 1,5L de 105 chevaux avec une boite manuelle de 6 vitesses.
Ses performances sont plutôt correctes : 190 km/h en pointe, 10,9 secondes pour atteindre les 100km/h...
La douceur de ce 1,5 le rend bien adapté à une utilisation urbaine, favorisant une conduite "coulée", sans à-coups et très homogène. Il demeure relativement silencieux pour un diesel. Même sans filtre à particules, la Mégane reste sobre (4,5 l/100km en moyenne selon les données constructeur) et relativement écolo.
Tenue de route
De série, les coupés sont équipés de suspensions sport. Un système d’amortissement plutôt ferme et efficace seulement sur de bonnes routes. Cette Mégane 3 offre un réel plaisir de conduire. Son comportement routier sain permet d’adopter une conduite dynamique en toute sérénité.
Coté sécurité, passive et active, Renault a voulu frapper fort, très fort. De série, la Mégane 3 dispose d’une quantité assez impressionnante d’aides électroniques : ABS, l’aide au freinage d’urgence, l’ESC (le contrôle de la stabilité), et encore le CSV (le contrôle de sous virage).
Intérieur
La nouvelle Mégane réserve quelques bonnes surprises. A commencer par la qualité des matériaux et des assemblages qui ont fait de sérieux progrès. L’autre point positif, c’est que l’ergonomie. Les commandes sont élémentaires et surtout bien situées.
On trouve facilement ses marques à bord de la voiture. L’ensemble demeure agréable avec des lignes fluides qui dégagent une sensation de sérénité. Une autre force de cet intérieur est le dessin du compte-tour qui offre des informations, vitesse et régime moteurs, particulièrement lisibles.
L’ergonomie est bonne, sauf pour l’interrupteur de régulateur/limiteur de vitesse, situé devant l’accoudoir avant. Les sièges plus enveloppants du coupé maintiennent bien le corps. À l’arrière, l’espace pour les jambes est assez restreint.
Le volume du coffre a été revu à la hausse sur cette nouvelle Mégane, l’un des plus grands dans le segment.
Conclusion
La Mégane 3 offre de sérieux atouts pour réussir dans ce segment. Seul défaut, assez gênant pour se garer : la surface vitrée restreinte. Un radar de recul, sur notre véhicule d’essai, aurait été d’une grande utilité. Renault envisagerait d’installer de série une aide au parking.
La Berline est commercialisée à partir de 19 300 euros et la Coupé à partir de 23 900 euros.