Les chasseurs de tangues étaient réunis ce samedi matin à L’Étang-Salé lors de l’assemblée annuelle de la Fédération de chasse. Les professionnels sont exaspérés suite au recours de One Voice. Cette action en justice a réduit la période officielle de chasse d’un mois. Cela n’a pas empêché les faits de braconnage et les rongeurs étaient moins nombreux. Les chasseurs demandent aux autorités d’accentuer leurs contrôles.
Les chasseurs de tangues étaient remontés ce samedi matin. Cinq jours après la fermeture de la chasse, l’assemblée générale de la fédération était agitée. Avec le recours de l’association One Voice, la période de prélèvement de l’animal a été amputée d’un mois.
"Les chasseurs ont besoin d’exprimer leur mécontentement, nous aussi nous somme mécontent par rapport à l’attaque de One Voice a pu faire en février. Il est normal qu’ils s’expriment. Il faut qu’on fasse bloc, on est tous ensemble, il ne faut pas se tromper d’adversaire, on va se battre jusqu’au bout pour préserver notre patrimoine culturel qu’est la chasse Tangue", explique un membre de la fédération départementale des chasseurs.
Les chasseurs ont cotisé pour la fédération et n’ont pu chasser qu’un mois. Certains réclament une ristourne, d’autre reprochent que les contrôles contre le braconnage sont loin d’être assez nombreux. Sur l’île le tangue est l’espèce la plus braconner, car sa viande se négocie très chère.
"À l’heure actuelle le prix est de 15 à 20 euros minimums. La demande est forte de la part de la population réunionnaise".
Cette réduction de la période de chasse officielle pourrait avoir un effet pervers, celui d’inciter au braconnage. "On se met une balle dans le pied , les gens vont retourner au braconnage. Nous allons essayer de faire comprendre que ce n’est pas une solution. Il faut absolument qu’on défende ce gibier", indique Patrick Beaudron, président de la fédération départementale des chasseurs.
Le bras de fer entre l’association et les chasseurs péi est loin d’être terminé. L’assemblée a acté une provision au budget pour payer les avocats en vue d’une nouvelle bataille judiciaire.