De l’oeuvre musical de Mickael Jackson, la planète retiendra sans doute pendant longtemps son clip Thriller. 27 ans après sa première diffusion, le clip n’a pas pris une ride. La chanson non plus. Le court-métrage musical est resté une référence dans l’univers musical : autant par sa durée que par sa qualité technique. La première diffusion de Thriller s’est faîte en direct depuis une émission de Michel Drucker... Réalisée par John Landis, la vidéo de quatorze minutes révolutionne tout simplement l’histoire du clip. Thriller est l’une des premières vidéos d’un noir américain à rentrer sur MTV.
De l’oeuvre musical de Mickael Jackson, la planète retiendra sans doute pendant longtemps son clip Thriller. 27 ans après sa première diffusion, le clip n’a pas pris une ride. La chanson non plus. Le court-métrage musical est resté une référence dans l’univers musical : autant par sa durée que par sa qualité technique. La première diffusion de Thriller s’est faîte en direct depuis une émission de Michel Drucker... Réalisée par John Landis, la vidéo de quatorze minutes révolutionne tout simplement l’histoire du clip. Thriller est l’une des premières vidéos d’un noir américain à rentrer sur MTV.
Le clip dure plus de 14 minutes. Il a été tourné en 1982 et fait parti des premiers clips réalisés et diffusés à la télévision.
L’artiste a fait appel au meilleur réalisateur de l’époque : John Landis.
Mickael Jackson a lui-même supervisé les costumes, les décors. Le chanteur a également inventé le fameux pas de dance, le moonwalk.
L’histoire du clip :
Au début du clip, il n’y a aucun accompagnement instrumental ni de paroles chantées : le fond sonore consiste essentiellement en des chants de grenouilles et d’insectes nocturnes. La luminosité est diffuse et les lumières brumeuses.
Il fait nuit. Michael est au volant d’une voiture avec une jeune fille dans la forêt. Quelques instants plus tard, le couple se promène, en marchant nonchalamment, profitant de la douceur du soir. Tandis qu’ils s’avouent un amour réciproque, ils se serrent l’un à l’autre dans leurs bras. Michael offre à sa compagne une bague qu’elle enfile à son doigt.
Alors que le jeune homme avoue à son amie qu’il est "différent" et qu’il veut en dire davantage, commence une musique sourde et lointaine, de plus en plus angoissante (crescendo du grave vers l’aigu). On perçoit la lune obscurcie par des nuages. Tels un rideau de théâtre, les nuages s’effacent. Un voile se lève sur un secret.
Lorsque Michael se relève après s’être effondré sans raisons apparentes, il s’est transformé en un monstre, a les yeux jaunes et les dents pointues et jaunâtres. La jeune femme hurle, les yeux exorbités, sans songer à s’enfuir. Tandis qu’elle crie, la transformation physique se poursuit : les oreilles s’allongent, deviennent pointues et proéminentes ; les doigts s’allongent et se dotent de griffes acérées ; des moustaches animales sortent de la joue du jeune homme. Une chevelure hirsute et abondante est apparue également. Sortant de la léthargie due à la terreur, la jeune fille se met à courir à travers le bois. Michael rugit comme un lion. Une course-poursuite s’engage.
Hurlant à la lune, le lycanthrope cherche sa proie. Il la poursuit jusqu’à ce qu’il se retrouve au devant d’elle, il la bouscule et allongée au sol, la demoiselle terrorisée regarde la bête se rapprocher d’elle, griffes et dents dehors, savourant sa victoire.
Alors que la mise à mort semble acquise, nous n’y assistons pas : on découvre une salle de cinéma remplie de spectateurs. Le film projeté effraye les spectateurs. Il s’agissait en fait d’une scène d’introduction du clip.
Seul Michael semble apprécier le spectacle proposé, le bras serré par une jeune fille terrorisée. Il savoure, hilare, du pop-corn alors qu’autour de lui s’entendent des exclamations d’horreur ou de dégout devant le film projeté. La demoiselle veut partir, mais puisqu’il lui rétorque qu’il savoure ce film, la jeune fille vexée se lève de son siège et sort du cinéma. Le jeune homme décide de la suivre.
La mélodie de la chanson commence dans la séquence suivante. Il s’agit de l’entrée du cinéma, sur lequel sont inscrits le nom de l’acteur principal du film et le titre du film, éponyme de celui de la chanson : "Vincent Price" et "Thriller". Michael rejoint sa petite amie et entame une discussion avec elle. Ils marchent ensemble, sous un éclairage diffus et brumeux. La chanson débute.
Le couple marche jusqu’aux abords d’un cimetière sans s’en rendre compte. Des cadavres sortent de leurs tombes ou de leurs caveaux à l’insu du couple qui marche dans la rue en longeant le mur d’enceinte, sans les apercevoir. Une voix off, celle de Vincent Price, se fait entendre lors de la sortie des morts-vivants de leurs sépultures, puis seule la mélodie les accompagnent dans leurs déambulations à travers le cimetière pour rejoindre les vivants.
La musique s’arrête soudainement lorsque les zombies s’approchent des deux imprudents. Le couple est cerné. Sous le regard horrifié de la demoiselle son compagnon se transforme en mort-vivant au contact des créatures. Michael se met alors à danser longuement sur la route déserte, sa chorégraphie en totale osmose avec celle des créatures du cimetière. La demoiselle assiste à cette chorégraphie sans songer à s’enfuir. Lorsqu’elle sort de sa transe, la jeune femme court jusqu’à une demeure qui a tout l’air d’être abandonnée. Ses poursuivants, Michael inclus, la suivent, la porte close de la demeure est attaquée à coups de poings par les êtres démoniaques.
A l’intérieur la demoiselle est prise au piège puisque les créatures brisent les fenêtres, le sol et les portes, pour se rendre dans la pièce grise, défraîchie et poussiéreuse dans laquelle elle s’était retranchée. Ne cessant de hurler, elle se cache les yeux et elle est terrorisée. Elle se recroqueville dans un canapé se trouvant dans la pièce. Les créatures et Michael s’approchent d’elle, menaçants, nombreux et implacables. Alors que le zombie fraichement créé lui agrippe le bras, elle hurle de terreur, les yeux clos, puis dès lors qu’elle les rouvre, elle découvre avec stupeur que le jeune homme est sans traces de sa nouvelle condition : il est souriant, engageant, il lui parle avec humour.
La pièce dans laquelle ils se trouvent n’est plus du tout comme celle dans laquelle la demoiselle est arrivée : il y a des cadres aux murs, une plante verte, une lampe allumée, le canapé est recouvert d’une belle housse, il y a des rideaux aux fenêtres.
La jeune fille se relève et il la prend dans ses bras. Serait-ce la fin d’un simple cauchemar ? Hélas, contre toute attente, pour dernière image, Michael se tourne alors face à la caméra avec les yeux jaunes, tandis qu’un rire guttural se fait entendre. Ainsi, serait-ce bel et bien un monstre !