C’est un climat tendu qui règne sur le chantier d’aménagement de Pierrefonds. Entre le propriétaire et la société maître d’œuvre, rien ne va plus. Chacun estime être sur son terrain.
Un conflit existe entre un propriétaire présent depuis plus de 40 ans et la SPLA maître d’œuvre du chantier de la zone de Pierrefonds. Au cœur de la discorde : un bornage qui varie d’une partie à l’autre. Mardi 16 octobre, les policiers sont intervenus alors que les engins s’apprêtaient à travailler sur le terrain litigieux.
Pour la famille propriétaire du terrain c’est la goutte de trop. Voir les engins de chantier prêts à travailler, encadrés par un fourgon de police est une provocation selon eux.
D’après nos informations, la police serait intervenue suite à des menaces de la part du propriétaire.
La famille a décidé de faire appel à une avocate et de porter plainte. "J’ai demandé à mes clients de porter plainte au pénal et je vais écrire à la SPLA et à la CIVIS pour leur demander d’arrêter ce genre de comportements inadmissibles. Il y a violation de propriété et voie de fait. On entre chez des gens sans autorisation avec des moyens déployés et se sont des infractions condamnées par la loi", explique Maître Brigitte Hoarau, avocate de la famille.
Cela fait plus d’un an et demi que la famille refuse que des travaux soient effectués dans la zone de Pierrefonds devant leur case. Selon Patau Paidama le propriétaire, les travaux empièteraient sur le terrain familial.
Patau explique que la SPLA n’a jamais effectué de bornage. "Même pas un géomètre, même pas rien, la zot li arrivent y a un an et mi défend à zot de faire des travaux et là aujourd’hui comme par hasard la police y vient avec."
Cette bande de terre qui crée le conflit fait environ 2 mètres de largeur sur 300 de long. Entre le propriétaire et la société publique locale d’aménagement le torchon brûle et ils ne sont pas d’accord sur la localisation du bornage.
L’avocate de la famille a d’ailleurs demandé à ce qu’un bornage judiciaire soit effectué pour lever toute ambiguité.
Contactée à plusieurs reprises, la SPLA n’a pas donné suite aux demandes d’informations.