La hausse des prix et le pouvoir d’achat en berne mènent à des sacrifices. Selon une étude Pigé pour Antenne Réunion, 65% des Réunionnais n’envisagent pas de partir en vacances en dehors du domicile à La Réunion, en Métropole ou dans une autre destination. Seuls 19% de la population déclarent envisager s’offrir des vacances prochainement.
Moins de voyages et plus de restrictions, pour beaucoup de Réunionnais les vacances seront cette année à budget réduit. 61% des habitants prévoient une baisse de leurs dépenses en voyage pour les vacances de mai. Parmi eux, 23% évoquent même une forte diminution, conséquence directe de l’inflation.
"Vous vous rendez compte du coût de la vie en ce moment ? Quelles vacances ? Ceux qui ont des enfants ne peuvent pas aller en vacances."
"Je ne peux pas aller en vacances, je travaille 26 heures et mon mari ne travaille pas en ce moment."
La tendance se confirme pour juillet-août, 51% des budgets sont en baisse. Face à l’inflation et à la hausse des prix, les séjours seront plus courts. Dans une agence de voyages de Saint-Denis, le constat est différent, les clients anticipent, ceux qui ne partent pas évoquent surtout le contexte politique.
"Plus les informations vont être négatives, plus ils vont attendre ne sachant pas ce qui va être décidé, notamment par rapport à ce qu’il se passe en Ukraine."
Jean-Paul Brouchot, spécialiste de l’étude est clair, l’écart entre foyers modestes et aisés se creuse à La Réunion. 2/10 ont prévu une forte diminution du budget voyage cette année.
"Les foyers qui ont une moindre aisance financière vont réduire encore plus leur budget que les foyers les plus aisés. 8/10 foyers vont avoir une forte réduction de leur budget, alors que pour les foyers les plus aisés il y a une réduction qui n’est pas négligeable, elle est de l’ordre de 4/10 personnes. Pour les autres, le budget va rester stable, voire augmenter", explique le directeur général Pigé.
Pour beaucoup les vacances seront donc plus sobres, mais aussi plus locales. Quelques-uns gardent espoir, 26% pour mai et 36% des habitants pour juillet-août prévoient de garder un budget stable.