Ce matin, plus d’une centaine personnes ont participé à la marche blanche et à la messe organisées à la mémoire d’André Bègue, le pilote d’hélicoptère décédé dans un crash le 31 mai 2010 au coeur de Mafate. Son passager, Lucas Damour, avait également perdu la vie lors de ce crash. Un an après ce terrible drame, qui avait ému l’ensemble des habitants du Cirque, la douleur est encore vive chez les proches des deux victimes. Pour chacun, André a laissé un souvenir impérissable et sa disparition vécue comme
A quelques jours de l’anniversaire de la mort d’André Bègue, l’hommage organisé ce matin à Bord-Martin a réuni entre 120 et 150 personnes. Amis, membres de la famille ou habitants de Mafate, tous sont encore bouleversés par la mort du pilote d’hélicoptère, disparu dans des circonstances tragiques le 31 mai 2010.
Ce jour là, André Bègue, pilote d’hélicoptère assurant les liaisons et le ravitaillement des commerces à Mafate, personnalité bien connue des Mafatais et des Salaziens, décolle du Cirque de Salazie à bord de son hélicoptère type Robinson. A son bord, Lucas Damour, jeune adolescent de 14 ans, s’envole pour effectuer un stage à Mafate dans une entreprise artisanale. Mais subitement, vraisemblablement à cause d’un problème de turbine, l’engin n’est plus alimenté en carburant. Il s’écrase alors lourdement dans une petite ravine au Col des Boeufs. Le pilote et son passager sont tués sur le coup.
Un an après ce dramatique accident qui a coûté la vie au jeune Lucas Damour et à André Bègue, père de famille de 43 ans, le souvenir de ce jour terrible est encore dans tous les esprits. Après une marche blanche entre Bord Martin et le Col des Boeufs, une messe a été célébrée à la mémoire des deux victimes de l’accident. Ensuite, le cortège s’est rassemblé sur les lieux même où l’avion a été retrouvé, dans un silence recueilli. Des gerbes de fleurs ont été déposées en mémoire des victimes.
"Quand j’y repense, je repleure" confie Andy Gaze, le jeune fils du pilote disparu. A seulement 13 ans, le jeune garçon a déjà trouvé sa vocation, d’inspiration paternelle. "J’aimerais bien être pilote comme lui", affirme t-il ému. Sa femme ne l’a pas caché "C’est très très dur", consciente que cette disparition avait "touché pas mal de monde", elle a remercié toutes les personnes présentes.
A l’époque, la mort d’André Bègue avait laissé un grand vide dans le coeur des Mafatais et des Salaziens. Ce pilote d’hélicoptère, toujours disponible et serviable, assurait un rôle clé pour les habitants des Cirques. Ravitaillant les commerces, André Bègue, gérant de la société "Mafate Hélicoptères", transportait les habitants entre les différents Ilets. Son métier et sa sympathie en avaient fait une figure très appréciée de Mafate et sa disparition avait été vécue comme un choc immense.