Que ce soit avec le SMIC ou encore l’allocation de solidarité aux personnes âgées, les Réunionnais n’arrivent pas à finir les fins de mois. Au-delà du loyer et des charges courantes, il faut ajouter les dépenses pour les enfants, les charges pour la voiture...
Dès le 10 du mois, de nombreux Réunionnais n’ont plus de quoi subvenir à leurs besoins. Et pour cause, difficile de payer le loyer, les charges, l’alimentation... avec peu de moyens.
Quant aux gramounes, difficile de vivre avec le minimum vieillesse. Tous essayent de survivre après avoir payé leurs traites, sans pouvoir faire ce dont ils ont envie.
Avec 1 200 euros par mois, Marina se retrouve vite à sec. Son compagnon touche également le salaire minimum. Et avec un enfant à charge, le loyer, la garderie et les dépenses courantes, le 10 du mois les comptes sont à zéro.
"On ne fait aucune sortie pour se faire plaisir. On est tout le temps en train de calculer pour voir si l’on peut prévoir des activités à l’extérieur pour se vider l’esprit. C’est très compliqué."
Tous les mois ce chauffeur de bus gagne comme ses collègues, le salaire minimum. Ses finances sont très fragiles.
"Mi essaye de survivre mais na tout pour payer, mi fait les courses, le crédit voiture, le téléphone..." Le téléphone et la voiture lui sont indispensables pour pouvoir travailler.
Pour les gramounes de La Réunion, la situation est également très difficile. À 78 ans, Jean touche le minimum vieillesse, soit moins de 500 euros par mois.
"Mi gagn 500 euros par mois, pas beaucoup plus."
Jean se contente d’une allocation de solidarité mais comme tous les Réunionnais, il a l’espoir que cela change rapidement.