Tristan Reynaud/SIPA
Le prestigieux instituts d’études politiques est touché de plein fouet par l’affaire Duhamel et les témoignages de violences sexuelles.
À Sc-Po, nombreux sont les étudiants qui dénoncent les violences et agressions sexuelles sur le campus.
Nina, élève de 1re année à Poitiers, nous raconte la tension qui règne. "Cette démission on s’y attendais. On est tous davantage choqué par les récentes révélations par rapport aux affaires de violence dans notre école."
#Sciencesporcs
Depuis quelques jours, des centaines de témoignages regroupés sous le hastag #Sciencesporcs dénoncent des viols ou des agressions sexuelles commis au sein des Instituts d’études politiques.
"Des viols, violences, agressions… Pour l’instant on a peu d’accusations sur le personnel mais quand bien même c’est scandaleux qu’il y a eu autant de cas de victimes et que les agresseurs n’aient jamais été condamnées, expulsés voir même punis.
Moi ça m’a bouleversé car naïvement j’ai toujours eu une bonne image de mon école."
Ce départ intervient en effet après que Marianne et Le Canard enchaîné ont révélé, mardi 9 février, que le préfet d’Ile-de-France avait bien été averti de "rumeurs sur des problèmes sexuels" d’Olivier Duhamel par M. Mion lui-même, dès 2018.
Or, le 6 janvier, ce dernier avait assuré au Monde qu’il n’avait jamais évoqué ces accusations devant celui qui membres du conseil d’administration de la FNSP.
Frédéric Mion, directeur de l’école, a démissionné. Il a annoncé qu’il quittait ses fonctions après les révélations sur le fait qu’il avait été mis au courant, depuis deux ans, des accusations d’inceste portées contre Olivier Duhamel.
"Depuis le début il y avait des soupçons sur le président de Sc Po Paris qui portait sur sa collaboration et son implication dans l’affaire Duhamel, d’avoir continué à mettre en valeur ce personnage quand beaucoup de preuves montraient qu’il était au courant des faits.
Quand le livre est sorti il ne pouvait plus nier et a envoyé un mail en disant être scandalisé et qu’il dénonçait ces violences. Et qu’il aurait tout fait pour les punir.
Les choses étaient claires, à Sc Po on ne tolère pas ce genre d’écart. Le silence nous bouleverse."
