Le 25 novembre a été choisi par l’ONU en 1999 comme Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Antenne Réunion et Linfo.re se mobilisent pendant une semaine. Aujourd’hui, la parole est donnée à Thérèse Baillif, infatigable militante.
C’est une pionnière du combat contre les violences conjugales qui nous accueille chez elle aujourd’hui.Thérèse Baillif a consacré sa vie à la lutte contre les violences intrafamiliales. Elle lance un appel aux femmes victimes à ne pas baisser les bras.
“Les femmes attendent toujours d’être dans un état insupportable pour partir. Alors moi je leur dis, sauvez-vous ! Sauvez-vous tout de suite ! N’attendez pas ! Il ne changera pas.”
Aujourd’hui, pour Thérèse Baillif, ce n’est pas seulement la justice qui a un rôle à jouer mais l’ensemble de la société en commençant par l’éducation. A 92 ans, après des années de combat, elle regrette que les chiffres de violences conjugales ne cessent d’augmenter à La Réunion.
En 2019, 1 Réunionnaise sur 7 est victime de violences. “Les violences intrafamiliales ça crée du désordre dans la société. Ça crée du désordre dans un immeuble. Ça crée du désordre dans une famille. Cela me rend triste de le dire aujourd’hui, alors que j’ai eu des décennies de bénévolat et d’engagement.”
Pourtant, la militante continue à garder espoir, notamment avec la jeune génération. “Pour continuer à combattre et s’engager, il faut résolument être optimiste. Tien bo larg pa ! Sort Dann fénwar !”
Thérèse Baillif est présidente d’honneur du CEVIF, association qu’elle a créée en 2008. Elle promet que tant qu’elle sera debout, elle continuera à militer.