Un nom encore méconnu : "Vimkunya" est un nouveau vaccin contre le chikungunya. Il vient d’être examiné par la HAS (haute autorité de santé) et pourrait bientôt être autorisé.
Pour les habitants des territoires concernés par le virus, la prudence reste de mise : « Les Réunionnais ont peur de la vaccination avec ce qui est arrivé récemment. Ce nouveau vaccin pourrait permettre d’élargir aux personnes âgées et de mieux les protéger. La différence principale entre le vaccin ixchiq et ce nouveau vaccin Vimkunya c’est qu’on va utiliser des protéines produites par le virus pour induire la vaccination alors que l’ancien vaccin c’était vraiment le virus qui était atténué. Avec ce nouveau vaccin : il y a une meilleure tolérance pour les patients, une utilisation plus large et moins d’effets secondaires », souligne le docteur Billy Panechou.
Avec une épidémie qui reflue sur l’île, mais qui reste active à Mayotte, les autorités sanitaires veulent éviter toute précipitation. La priorité est de collecter des données sur la tolérance et l’efficacité du vaccin chez les publics à risque.
« Un médicament n’est jamais lâché seul dans la nature. On a aussi des garde- fous comme le pharmacien, le médecin qui sont là pour répertorier les effets indésirables et les faire remonter. On a vu avec le chikungunya qu’il y avait un épidémie il y a 20 ans et qu’elle est revenue, donc il y aurait peut-être d’autres épidémies dans le futur. On ne peut pas se permettre d’arrêter de faire des études sur la vaccination », selon Sabine Lény présidente du syndicat des pharmaciens de La Réunion et de Mayotte.
Pour le moment, la HAS attend de nouveaux résultats chez les plus de 65 ans avant d’autoriser le nouveau vaccin Vimkunya.