La communauté musulmane veille à chaque fois le croissant de lune pour décider du jour de début et de fin du Ramadan. Le Conseil Français du Culte Musulman propose un calendrier fixé au préalable basé sur des calculs.
Et si le croissant de lune n’était plus le seul à décider du début et de la fin du Ramadan ? C’est la volonté du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). L’observation de la lune ne permettant pas de prévoir du début du jeûne à l’avance, mais également de le démarrer le même jour dans tous les pays.
Le CFCM envisage d’établir un calendrier basé sur des calculs. A La Réunion, cette idée est loin de faire l’unanimité. "Essayer de rationaliser le début ou la fin du Ramadan, c’est pas qu’on ne le veuille pas, mais c’est pas possible", explique un fidèle interrogé.
Même constat pour le Conseil Régional du Culte Musulman qui va donc à contre courant de ce qui est proposé au niveau national. Pour Houssen Amode, président du conseil régional, la tradition doit passer avant tout. "C’est la tradition que nous avons observé jusqu’à présent et il n’est pas question de changer. Pour nous c’est une obligation que ce soit une observation de la lune. Un calendrier pré-établi ne peut pas remplacer cette approche".
Pour l’instant aucune décision n’a été arrêtée à ce sujet. Un nouveau calendrier reste une hypothèse. Dans tous les cas ce soir, la fin du Ramadan dépendra de la visibilité de la lune à l’oeil nu.