Lancés en février dernier, les travaux d’interconnexion du Bras de la Plaine et du Bras de Cilaos se poursuivent. Ce chantier majeur permettra d’améliorer l’approvisionnement en eau dans la micro-région Sud.
Plus de dix ans après les premières idées, les travaux sont en cours dans le lit de la rivière Saint-Etienne. Au mois de février dernier, le chantier d’interconnexion des réseaux d’eau du Bras de la Plaine et du Bras de Cilaos a été lancé.
Ce projet d’envergure doit permettre un meilleur approvisionnement en eau des foyers et des exploitations agricoles situées dans le bassin sud. Ces travaux colossaux sont vus comme un grand pas vers une gestion globale de l’eau.
Au total, plus de sept km de tuyaux sont à installer, dont près d’un km à plus de dix mètres en dessous du niveau de la rivière Saint-Etienne. Le raccordement des réseaux du Bras de la Plaine, souvent concerné par des casses, et celui du Bras de Cilaos est en cours.
Comme l’explique Guillaume Charlat, membre de la direction de l’eau au Conseil Général, le choix a été fait d’enfouir les réseaux plutôt que les passer au niveau d’un pont pour une meilleure sécurisation : "les photos aériennes montrent bien que le lit de la rivière évolue de manière moins importante à cet endroit".
Ces travaux permettront aux agriculteurs du sud, souvent confrontés à un manque d’eau, tout comme les habitants du tampon et de l’Entre-Deux de recevoir cet or bleu venu du réseau de captage proche. Cette interconnexion favorise aussi l’usage de l’eau en superficie et permet de faire moins appel aux forages.
Interrogé, le président de la Saphir Jean-Jacques Vlody assure qu’il "n’y a pas de problème de la disponibilité de la ressource mais un problème d’adéquation entre l’endroit ou se trouve l’eau et les secteurs les plus en demande."
D’un coût de 28 millions d’euros, le chantier se déroule en deux phases : la première sera livrée début 2014, la seconde courant 2015. Il s’agit d’un chantier majeur pour le développement de la micro région sud.
Bachil Valy, le conseiller général délégué à l’eau dans le sud explique que " cet investissement va résoudre bon nombre de problèmes, pour les agriculteurs et les particuliers, permettre le développement urbain, et solutionner l’approvisonnement en eau."
A terme, le plan de gestion global de l’eau devrait se poursuivre de sorte à permettre une interconnexion de tous les réseaux de captage de notre île.