Dans un rapport de 40 propositions, la mission parlementaire sur la sécurité routière suggère d’interdire l’utilisation des kits mains libres à bord des véhicules. Alors que l’usage du téléphone portable tenu en main est proscrit au volant, les kits mains libres se révèlent être très pratiques pour les chauffeurs. Mais les études ont démontré que son utilisation réduit la vigilance et la réactivité des conducteurs.
Le gouvernement a pour objectif de faire baisser le nombre de morts sur les routes sous la barre des 3 000 tués. Pour arriver à ce résultat, une mission parlementaire a été mandatée par les autorités. Alcool, deux roues, téléphone portable au volant, vitesse sont dans la ligne de mire des sénateurs et députés qui ont proposé 40 pistes de travail dans un rapport.
L’interdiction du kit mains libres interviendrait de manière progressive. Dans un premier temps elle passerait par des sanctions plus sévères, trois points de retrait au lieu de deux. Le rapport préconise aussi un retrait de 8 points au lieu de 6 pour toute alcoolémie supérieure à 0,8 gramme par litre de sang. Les conducteurs de deux-roues sont aussi visés par cette mission parlementaire qui recommande le contrôle technique obligatoire pour les motos.
Les conducteurs réunionnais sont en majorité contre ces recommandations, notamment en ce qu’il s’agit l’utilisation du kit mains libres au volant. Ils jugent cette mesure "contraignante". Mais pour Magalie Cesbron, secrétaire de la ligue contre la violence routière, "l’attention n’est plus là" pour les utilisateurs de ce dispositif. Elle avance le chiffre de 1 000 accidents liés directement à l’utilisation du kit mains libre au volant.
La vigilance et le temps de réaction des utilisateurs des kits mains libres sont remis en cause dans les études. Ils seraient moins prudents et moins réactifs au volant, d’où les mesures annoncées par la mission parlementaire. Actuellement, seule l’utilisation du téléphone portable tenu en main tout en conduisant est sanctionnée d’une amende forfaitaire de 35 euros et d’un retrait de deux points du permis de conduire.