A Sainte-Clotilde ce jeudi matin, une vente aux enchères peu commune a eu lieu. Une trentaine de véhicules de la gendarmerie, de la police nationale, du SDIS de Saint-Leu notamment ont été vendus. Sans oublier une grosse cylindrée, une Mercedes AMG, saisie lors d’une affaire judiciaire. Les biens vendus exclusivement aux professionnels de l’automobile.
Un vendeur automobile vient d’acquérir ce jeudi matin une Mercedes AMG un peu particulière à 13 100 euros.
Le véhicule a été confisqué définitivement par décision de justice dans le cadre d’une affaire judiciaire en 2020. Sur la trentaine d’acheteurs potentiels, ils sont quelques uns à s’intéresser à cette Mercedes. Les enchères ont débuté à 5 000 euros pour le véhicule.
L’ancien propriétaire de la Mercedes a été reconnu coupable d’exercice illégal de médecine, une activité grâce à laquelle il s’est enrichi. Ce véhicule est donc lié à l’infraction, la saisie des biens est une mesure pénale régulièrement utilisée :
« En matière de politique pénale aujourd’hui c’est de taper des voyous et les délinquants directement dans leur portefeuille. Dans la majorité des enquêtes, on s’efforce de regarder le patrimoine comme les biens immobiliers, les comptes en banque et aussi les véhicules », souligne le Général Frédéric Labrunye, Commandant de la gendarmerie de la Réunion.
La Mercedes AMG était la star de cette vente aux enchères ce matin, 40 biens ont été vendus comme des véhicules de la gendarmerie, des pompiers ou du centre pénitentiaire de Saint-Denis. C’est la direction générale des finances publiques qui gère ces opérations de vente dont 74 en 2024 : « L’objectif est de libérer les services de l’état de biens dont ils n’ont plus l’utilité. Cette vente permet aussi de rapporter de l’argent par exemple l’année dernière on a vendu 473 biens à La Réunion. L’État a récupéré plus de 700 000 euros », selon Ludovic Robert, Directeur régional des finances publiques de la Réunion.
Aujourd’hui dans le parc automobile de la gendarmerie de La Réunion, une trentaine de véhicules appartenaient à des délinquants et sont aujourd’hui des propriétés de l’État.