Cette semaine, les grandes vacances ont démarré à La Réunion. Mais avec la crise sanitaire et les voyages restreints aux personnes vaccinées ou ayant un motif impérieux, la saison juillet-août s’annonce mauvaise.
Alors que les vacances scolaires démarrent, de nombreux Réunionnais vont rester dans la région pour profiter de leur île. Certains par choix, d’autres ne pouvant voyager en raison de la crise sanitaire.
Pour les touristes de passage, cette saison, ils seront également moins nombreux à cause de l’épidémie de coronavirus.
Dans les hôtels de La Réunion, la saison s’annonce peu remplie. Quand on leur demande si de nombreux touristes ont réservé dans leurs établissements, la réponse st sans attente.
"Non, très peu. On n’a pas de visibilité", nous explique Christian Wolff, président de l’Union des Hôteliers Restaurateurs (UHR).
"Les touristes extérieurs sont très peu présents, de l’ordre de 3% du total des réservations des vacances scolaires de juillet-août, (que ce soit en réservation directe ou via des agences de voyages / Tour opérateurs). Ces derniers n’ont pas pu actionner les ventes suffisamment tôt pour générer des réservations compte tenu des incertitudes réglementaires quant aux conditions de voyages", indique Nicolas Préaux du groupe Exsel.
Pareil pour les Réunionnais, très peu ont réservé. "Des Réunionnais ont réservé mais moins car certains sont rentrés en métropole, à l’inverse des métropolitains qui ne sont pas venus."
Pour le groupe Exsel, "oui, ce sont très majoritairement les Réunionnais qui réservent dans les hôtels. Ils ont assez peu anticipé leurs réservations. Une meilleure dynamique s’est mise en route depuis la semaine dernière pour les vacances de juillet août".
Pour ces professionnels de l’hôtellerie et du tourisme donc, la saison juillet-août s’annonce mauvaise.
"Elle ne sera pas bonne, occupation en-dessous de nos prévisions et prix moyen de vente en baisse", nous dit le président de l’UHR.
"Si les conditions d’accès aux services des hôtels restent les mêmes pour les clients, nous pensons faire un peu mieux que 2020 mais environ 15 points sous les normales saisonnières."
Une saison qui reste dans la continuité de cette année, très faible pour les professionnels. "Les mois de fermeture passés sont irrécupérables même si les pouvoirs publics ont beaucoup accompagné notre secteur d’activité."