Une commission d’accompagnement sera diligentée pour veiller à la régularité des élections qui doivent se tenir le 30 octobre à l’Université de La Réunion pour le renouvellement des différents conseils.
Suite aux observations de la mission d’inspection générale de l’administration et de la recherche, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a pris un arrêté instituant une commission électorale d’accompagnement à l’Université de La Réunion.
Les élections des représentants des personnels au sein du Conseil d’administration, du Conseil scientifique et du Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire de l’Université de La Réunion doivent se tenir le 30 octobre prochain. En attendant, le président Mohamed Rochdi est en congé total depuis le 18 octobre et remplacé par Luçay Sautron, Directeur général des Services.
Cette commission électorale est composée de :
Philippe Forstmann, inspecteur général de l’administration de l’Education nationale et de la Recherche, est nommé président de la commission
deux représentants des enseignants-chercheurs, chercheurs, enseignants et personnels. Le nombre de ces représentants peut être porté à 3 à l’initiative du président de la commission
deux représentants Biatoss. Le nombre de ces représentants peut être porté à 3 à l’initiative du président de la commission
Un représentant du recteur ainsi qu’un membre des services administratifs de l’Université assistent aux réunions de la commission.
Voici en intégralité, le communiqué de Mostafa Fourar, recteur de l’Académie de La Réunion :
Une mission de l’Inspection générale de l’administration et de la recherche s’est rendue à La Réunion du 11 au 14 octobre à la suite de l’annulation par le Tribunal administratif de l’élection des représentants des personnels aux trois conseils centraux de l’université et de la contestation du maintien du président dans ses fonctions. Elle a observé que, alors que les étudiants sont en cours dans les conditions habituelles, que les laboratoires fonctionnent et que la gestion courante de l’université est normalement assurée, le processus électoral qui doit conduire à l’élection des représentants du personnel au conseil d’administration est gravement perturbé.
Elle a notamment relevé que l’organisation mise en place par le président de l’université, dans le cadre de ses attributions normales, était vivement contestée, que des critiques sévères étaient formulées, que des soupçons et des rumeurs se répandaient et étaient amplifiées par l’écho médiatique qui leur était donné. Quel que soit le résultat de l’élection et même si aucune irrégularité n’est commise par les candidats, un doute peut s’installer ; il peut nourrir des espoirs d’annulation et empêcher l’université de se tourner résolument vers son avenir.
La ministre en a conclu qu’il importait, avant tout, que cette élection, moment essentiel de la vie démocratique d’une université, se déroule dans la plus grande sérénité possible, que les candidats puissent se consacrer à la présentation de leur projet pour l’université, au moment où elle doit accéder à une plus grande autonomie. Sa volonté est aussi, pour garantir la sécurité juridique des résultats, que l’organisation de la procédure électorale soit irréprochable du point de vue du droit.
La ministre a donc décidé, en application de l’article L 719-8 du code de l’éducation, de mettre en place une commission d’accompagnement du processus électoral chargée de veiller à la régularité de toutes les opérations et à un traitement équitable des listes de candidats.
Elle a nommé pour la présider Monsieur Philippe Forstmann, inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche, qui connaît maintenant bien la situation. Comme l’indique l’arrêté ci-joint de constitution de la commission, il est chargé de l’ensemble de l’organisation du processus électoral et il prendra, après avis de la commission, toute décision qu’il jugera nécessaire au bon déroulement des opérations.
Cette commission cessera d’exister après la publication des résultats. L’ensemble de ce dispositif est de nature, je le pense, à permettre à ces élections de se dérouler dans la sérénité et à l’université de faire face, dans les meilleurs délais possibles, aux défis qui l’attendent.