La paroisse de Notre Dame de l’Assomption accueille jusqu’à la Pentecôte une réplique du suaire de Turin. Le linceul, exposé en hauteur au niveau du choeur de l’église, attire de nombreux visiteurs.
Le linceul de Turin est un tissu de lin jauni par le temps de 4m41 de long et 1m13 de large. Il porte les traces de brûlures, des trous de plus ou moins grandes tailles et de grandes taches d’eau, vestige d’un incendie qui en 1532 a failli le détruire.
En 1534, pour éviter la dégradation du linceul, les soeurs clarisses de Chambéry ont cousu des patchs de lin à l’endroit des trous de brûlures. Elles ont aussi renforcé la toile sur toute sa face arrière avec une toile (dite toile de Hollande) de même dimension cousue sut tous les bords du linceul. Enfin, deux morceaux de tissu manquent en deux endroits symétriques, à une extrémité du linge, enlevée à une époque inconnue.
C’est ainsi que se présentait le linceul avant sa restauration secrète de 2002. Lors de celle-ci, la toile de Hollande fut enlevée et remplacée par un autre tissu. La toile a été aplatie et c’est dans cet état qu’il est dorénavant conservé. Le linceul de Turin est conservé à plat dans une chasse spéciale à température et humidité constante, et dans une atmosphère de gaz rares pour éviter toute oxydation.
Ce qui maintient la réputation et la vénération de ce linge depuis plusieurs centaines d’années, c’est l’image qu’il porte. En effet, on peut voir comme imprimé l’image du corps d’un homme nu, allongé, les mains croisés. Cette image montre un homme en entier de face et de dos, où plus d’une centaine de taches rouges de différentes tailles font penser à du sang.
Dès le début de son apparition au XIVe siècle, ce linge a toujours été considéré, avec une reconnaissance de lʼEglise qui variait en fonction du temps, comme le linceul qui a recouvert le corps de Jésus de Nazareth lorsqu’il a été descendu de la croix et mis au tombeau comme décrit dans les évangiles canoniques (les 4 évangiles reconnus par l’église catholique).
C’est à partir de 1988 que la science commence à s’intéresser à ce tissu et à l’image qui y est imprimée. Jusqu’à présent aucune explication sur la formation de cette image n’a apporté de réponses convaincantes. Personne ne sait comment cette image s’est "imprimée" sur ce tissu. À ce jour, des centaines de recherches dans de nombreuses disciplines scientifiques, historiques, médicales et autres ont fait de ce tissu et de son image l’objet archéologique le plus étudié mais aussi le plus controversé de tous les temps.
C’est sans doute le mystère autour de ce linceul qui attire autant de personnes curieuses ou croyantes lors des expositions des répliques. L’original est quant à lui conservé dans la chapelle royale de la cathédrale Saint Jean-Baptiste de Turin en Italie.
Une centaine de répliques existent à travers le monde. Celle qui est exposée à Sainte-Marie jusqu’à la célébration de la Pentecôte dans la paroisse de Notre Dame de l’Assomption, rejoindra ensuite la chapelle des Moniales Dominicaines de la colline du Rosaire dans les Hauts de Saint-Denis.