Pompiers et direction du SDIS ne sont pas parvenus à un terrain d’entente hier à l’issue de plusieurs heures de discussions. En grève illimitée depuis hier, les soldats du feu réclament le paiement de leurs heures supplémentaires au taux horaire de 13 euros brut. Le système des gardes est également au coeur des revendications, les pompiers refusant d’effectuer les gardes de 12 heures plus fréquentes dans le mois.
Comme prévu, les pompiers sont au rendez-vous ce matin. Réunis devant les locaux du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) à Saint-Denis, une quinzaine de pompiers se sont rassemblés avec leurs banderoles. Entonnant en choeur des slogans, les soldats du feu sont rapidement passés à l’action en cadenassant les grilles du centre et en bloquant la rue Monthyon avec des poubelles.La circulation est coupée à ce niveau dans le centre-ville du chef-lieu.
Les pompiers ne décolèrent pas. Après une première journée de grève générale et illimitée hier, à laquelle une centaine de pompiers ont pris part, ils sont décidés à poursuivre le mouvement pour obtenir satisfaction. La première des revendications, déjà émise depuis plusieurs mois, est le paiement des heures supplémentaires effectuées lors de l’incendie du Maïdo au tarif de 13 euros/brut de l’heure, et non à 6 euros/brut de l’heure. Selon les pompiers, ce souhait est légitime et en accord avec les textes réglementaires. Dénonçant les lenteurs de l’administration, ils semblent déterminés à se faire payer ces heures travaillées.
Deuxième revendication martelée par les manifestants : l’abandon du système des gardes de 12 heures, déjà instauré dans plusieurs casernes. En effet, les pompiers affirment que ce système leur fait passer davantage de temps dans les casernes, soit 134 heures au lieu de 90 heures avec le système des gardes de 24 ou 48 heures.
Hier, la réunion entre la Direction du SDIS, l’intersyndicale et le conseil Général n’a pas abouti à un compromis. Les pompiers restent donc mobilisés devant les locaux du SDIS.