Les peintures anti-salissures ne pourront plus couvrir la coque des bateaux en 2014. Face à cette limitation de l’Union européenne, un projet de recherche local a été retenu par l’Agence Nationale de la Recherche.
Les coques des bateaux doivent résister à l’installation de micro-organismes. Pour cela, les marins utilisent généralement une peinture anti-salissure dite "anti-fouling". Mais ces revêtements chimiques lourds, toxiques pour les humains les appliquant et pour la faune marine, seront interdits en 2014 par l’Union européenne.
Un projet de recherche local, Biopaintrop, a été sélectionné par l’Agence Nationale de la Recherche pour pallier à ce nouveau besoin. La biodiversité marine de la Réunion apparaît comme une source d’inspiration pour la recherche : les molécules naturelles de certaines espèces marines pourraient constituer un actif capable d’éviter la formation de la bio-salissure.
Les institutions locales sont pleines d’espoir pour ce projet. "Le challenge sera, en condition artificielle, de reproduire et booster une réaction naturelle" selon Marc Bermudès de Bioalgostral. Un défi industriel qu’est prête à relever cette entreprise locale spécialisée dans la culture d’algues marines.
Porté par l’ARVAM (Agence pour la Recherche et la Valorisation Marines), le projet compte des partenaires locaux et nationaux. Le succès de Biopaintrop pourrait amener la Réunion à se positionner en tête du marché mondial des peintures "anti-fouling" conformes à la nouvelle loi européenne.